La pollution, un facteur d’hypertension artérielle
Rédigé par La Rédaction , le 28 October 2016 à 11h04
la pollution aurait un impact direct sur les risques d'hypertension.
Une étude réalisée dans plusieurs villes européennes et publiée dans la revue European Heart Journal a révélé qu’une exposition prolongée à la pollution accroit les risques d’augmentation de la tension artérielle. Cela concerne aussi bien la pollution de l’air ambiant que la pollution sonore générée par le trafic routier.
L’hypertension artérielle, un problème de santé publique
L’hypertension artérielle se manifeste par une hausse de la pression artérielle provoquée par des anomalies de fonctionnement du système vasculaire. Elle est déterminée par la pression artérielle systolique ou PAS et la pression artérielle diastolique ou PAD. La première traduit la pression artérielle au moment de la contraction du cœur tandis que la deuxième mesure la tension artérielle lors du remplissage de ses cavités.
L’hypertension artérielle constitue un enjeu stratégique. En France, l’enquête Etude nationale nutrition santé 2009 a établi qu’environ 33% des Français entre 18 et 74 ans sont hypertendus. Un hypertendu sur deux n’est pas au courant de son état de santé. En outre, chez 12 millions d’hypertendus suivant un traitement médicamenteux, la pression artérielle n’est sous contrôle que pour la moitié.
L’hypertension artérielle est une pathologie à prendre très au sérieux. Elle est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires et de mortalité précoce. Tous les ans, elle est la cause de 7 millions de décès dans le monde. Quant aux hypertendus, leur nombre atteindrait 1,5 milliards d’ici à 2025.
L’hypertension artérielle, un développement quasi-inévitable
Cette étude européenne a été réalisée sur plus de 41 000 citadins ne souffrant pas au départ d’hypertension artérielle. Selon la responsable de l’étude, Barbara Hoffmann de l’Université de Düsseldorf, il existe 1% de risque en moins de souffrir d’hypertension artérielle pour les habitants d’un quartier plus respirable comparé à un quartier plus pollué.
Entre 2008 et 2011, Barbara Hoffmann et son équipe ont procédé à la mesure et l’analyse des concentrations des différentes particules en suspension dans l’air. Ils ont conclu que pour les habitants des quartiers plus pollués, le risque de développer de l’hypertension artérielle accroît d’un cinquième pour chaque tranche supplémentaire de PM 2,5.
Par ailleurs, l’exposition à long terme à des nuisances sonores, en particulier pendant la nuit, augmente environ de 6% le risque d’être atteint d’hypertension artérielle. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des rues dont la différence entre les niveaux de bruits était de 20% au minimum. Par contre, même en l’absence de bruits, les effets de la pollution de l’air ont toujours été perceptibles.