Paludisme : des chercheurs américains auraient enfin trouvé un vaccin
Rédigé par Emmylou Drys , le 27 May 2014 à 10h28
Le moustique femme est le vecteur de transmission du paludisme
Une équipe de scientifiques américaine a mis au point un vaccin capable d’empêcher le développement de la maladie. Un véritable espoir.
Le paludisme est une maladie vectorielle, aussi connue sous le nom de malaria qui continue chaque jour de tuer enfants et adultes. Principalement située dans des foyers d’Asie du Sud-Est et Afrique sub-saharienne, la maladie contamine chaque année 207 millions de personnes et près de 600 000 d’entre eux y succombent selon les chiffres de l’OMS en 2012.
Dix ans de recherche
Après dix ans de recherche, les scientifiques ont découvert la protéine, PfSEA-1, qui permet de stopper les parasites et donc d’empêcher l’infection de se propager.
L’équipe a noté que certains enfants ne développaient pas la maladie. Ils se sont donc penchés sur le cas de plusieurs bambins tanzaniens, de 0 à 3 ans, en analysant leurs données épidémiologiques. Ils ont observé que certains d’entre eux résistaient à l’infection et ont donc prélevé la protéine, qui bloque les parasites concernés et donc déjoue la prolifération de l’infection. Avec cet antigène (la protéine), ils ont créé un vaccin.
Suite à des résultats concluants, les chercheurs ont continué leurs tests sur les souris qui avaient été injectées du virus de la malaria sous sa forme la plus destructrice. La souris n’avait aucune chance de survivre en cas normal, mais grâce à ce vaccin, les chercheurs ont observé qu’elle vivait plus longtemps et que son sang contenait moins de parasites.
Emprisonner la protéine plutôt que la bloquer
Les recherches actuelles pour trouver un vaccin contre la maladie transmise par le moustique, essayent d’éviter la propagation en empêchant l’antigène de pénétrer le globule rouge. Au contraire, l’équipe de chercheurs américaine explique : « Nous avons trouvé un moyen de l'empêcher de quitter les cellules. S'il est coincé dans les globules rouges, il ne peut aller nulle part. Il ne peut pas faire plus de dommages ».
Les scientifiques expliquent également que la peur que le virus ne soit pas adapté à l’homme suite aux essais cliniques sur les souris n’est pas vraiment ici présente puisqu’ils ont commencé leurs recherches à partir de sang prélevé chez des êtres humains.
En plus de ces expériences, les chercheurs ont analysé le sang de jeunes kenyans de 12 à 35 ans et ont révélé que ceux qui présentaient des traces de ces anticorps avaient un taux de présence de parasites 50 % inférieur à ceux qui n’avaient pas cette protéine dans leur sang.