Fatigue chronique, la flore intestinale mise en cause
Rédigé par La Rédaction , le 27 April 2017 à 15h33
La flore intestinale serait à l'origine de la fatigue chronique.
Identifié vers 1985, le syndrome de fatigue chronique est une maladie encore mal connue à ce jour. Il se manifeste par une faiblesse intense résistant au repos dont la durée excède six mois. Ce qui a pour effet de rendre difficiles, voire impossibles, certains actes de la vie quotidienne.
Symptômes, traitements médicaux et personnes à risque
L’encéphalomyélite myalgique, couramment appelé syndrome de fatigue chronique, désigne un état de fatigue persistant et récurrent qui ne disparait pas même après un repos. Considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme une maladie neurologique grave, il se traduit par une fatigue non liée à une pratique d’activité physique. Il cause également des problèmes neurocognitifs et des douleurs musculaires.
Sa cause exacte étant toujours un mystère, il n’existe pas de traitements médicaux spécifiques au syndrome de fatigue chronique. Les thérapies mises en place ont pour objectif de soulager les manifestations cliniques de la maladie. En parallèle, les médecins œuvrent pour améliorer les capacités physiques des patients afin de leur redonner le maximum d’autonomie.
Selon les statistiques, les femmes sont plus exposées au syndrome de fatigue chronique. Elles sont quatre fois plus à souffrir de cette maladie. L’encéphalomyélite myalgique se déclenche le plus souvent entre 20 et 40 ans. Pour prévenir les pics de fatigue, les médecins préconisent entre autres d’éviter le manque de sommeil, de s’accorder des moments de détente quotidiens et de briser l’isolement.
Panne de la communication entre l’intestin et le cerveau
D’après les résultats d’une étude publiés dans le journal Microbiome, le syndrome de fatigue chronique trouverait son origine dans l’intestin. L’équipe de biologistes américains a constaté que 35 à 90% des malades se plaignent de douleurs abdominales similaires aux symptômes du syndrome du côlon irritable. Ils ont émis l’hypothèse qu’un déséquilibre de la flore intestinale n’est pas étranger au problème.
Afin de s’en assurer, les chercheurs ont procédé à une analyse des espèces bactériennes dans les échantillons fécaux de 50 patients et de 50 sujets sains. Cela leur a permis de vérifier que le microbiote intestinal joue parfaitement son rôle pour le compte de l’organisme. Si tel n’est pas le cas, le dialogue entre l’intestin et le cerveau régi par ces bactéries serait perturbé par le déséquilibre.
Lors de cette analyse, les scientifiques ont ainsi observé que certaines espèces bactériennes comme le Faecalibacterium et le clostridium sont beaucoup plus fréquentes chez les malades de syndrome de fatigue chronique. Par ailleurs, les malades présentent un mélange distinct de bactéries intestinales et de troubles métaboliques connexes.