Twitter : révélateur de crises cardiaques ?

Tweeter ses émotions, ses ressentis ou ses actions minute par minute telles sont les occupations fétiches de la twittosphère. Avec 200 millions d’utilisateurs, Twitter est une véritable mine d’informations. Des chercheurs ont profité de ces milliards de messages pour analyser les problèmes cardiaques en fonction du nombre de tweets négatifs. Des résultats étonnants… 

Des accidents cardiaques selon l’humeur des tweets 

Depuis sa création, le réseau social Twitter devient une véritable étude de terrain pour les sociologues et les scientifiques. Cultures, modes de vie ou encore sentiments généraux, toute une population peut maintenant être analysée. Des chercheurs de Pennsylvanie aux États-Unis et de Melbourne en Australie, se sont penchés sur la twittosphère et en ont conclu qu’il était possible d’anticiper les problèmes cardiaques d’une population en analysant ses tweets.

146 millions de tweets provenant de 1300 comtés du Nord-Est des États-Unis entre 2009 et 2010 ont ainsi été passés au crible. Ces régions représentent 88 % de la population américaine. Ils ont ainsi pu relever en fonction des endroits les humeurs des messages qui prédominaient comme la joie, la colère, l’agressivité ou l’enthousiasme. Parallèlement à ces relevés, les chercheurs ont analysé le nombre de problèmes cardiaques ayant entraînés la mort dans tous ces comtés, selon les résultats annuels fournis par CDC (Centers for Disease Control). Les résultats sont troublants, le nombre de messages agressifs ou colériques par ère géographique correspond au nombre de personnes touchées par des graves soucis cardiaques.

L’ambiance générale, plus que les tweets

Les chercheurs ont alors établi deux cartes : l’une d’elle avec le taux de décès dus à des problèmes cardiaques et l’autre avec l’état « psychologique » négatif qui ressortait sur Tweeter. Ces deux cartes se superposent à quelques comtés près, de quoi mettre un frein aux messages haineux de Twitter.

Source : © Image courtesy of University of Pennsylvania

Les chercheurs tiennent pourtant à rester clairs. Ce n’est pas parce que nous twittons des choses négatives que nous allons mourir d’une crise cardiaque. Mais il est clair que l’ambiance générale est la principale responsable. Le stress, l’angoisse et tous ces sentiments négatifs sont nocifs pour notre cœur, les tweets sont juste les témoins de cette ambiance géographique. Tout simplement : plus le nombre de messages négatifs sur un comté est élevé plus le risque d’accident serait important. Moralité, pour vivre vieux, vivons heureux… et détendus sur Twitter !