Un espoir de vaccin contre le VIH grâce aux vaches
Rédigé par La Rédaction , le 26 July 2017 à 12h02
Espoir de vaccin contre le VIH grâce aux vaches
Depuis le début de l’épidémie de Sida en 1981, les chercheurs n’ont pas encore réussi à créer un vaccin contre le VIH ou découvrir un traitement médical. Si la trithérapie a révolutionné la santé des patients et réduit la mortalité, le nombre de nouvelles contaminations est toujours en progression.
Des anticorps capables de neutraliser le virus chez l’homme
Le Sida a déjà fait plus de 34,5 millions de victimes. Depuis le pic de 2005 avec 1,9 millions de décès, le nombre de morts a chuté de presque 50%. En 2016, le bilan de l’ONUSIDA fait état d’un million de victimes et de près de deux millions de nouvelles contaminations. Ainsi, la mise au point d’un vaccin constitue une urgence.
Dans ce domaine, une équipe de scientifiques internationaux du Scribb Research Institute a obtenu des résultats porteurs d’espoir dans la lutte contre le Sida et le VIH. Ils ont mené une étude sur les bNAbs. Produits par certains patients, ces anticorps neutralisants à large spectre ont la capacité d’empêcher le virus d’infecter les cellules du corps humain.
De plus, ces anticorps ont prouvé leur efficacité sur 96% des souches de VIH testées. Le seul problème à ce jour, c’est que les scientifiques ont toujours échoué dans leurs tentatives de les produire tant chez l’humain que les animaux habituellement utilisés pour l’étude de ce virus. Ils se sont tournés vers les vaches avec des résultats significatifs.
De nombreuses étapes avant une éventuelle création de vaccin
Les scientifiques ont axé leurs recherches sur les vaches pour leur spécificité. A l’opposé de la majorité des animaux, elles possèdent de longues chaînes d’acides aminés qui leur permettent de lutter efficacement contre le VIH. Leurs anticorps présentent beaucoup de similitudes avec ceux des patients qui vivent avec une infection chronique du virus. Ces anticorps neutralisants leur procurent une protection naturelle contre plusieurs souches du VIH.
L’intérêt de ces anticorps neutralisants à large spectre se situe dans leur capacité à bloquer la réplication du virus. Ils sont en mesure d’empêcher les particules virales de contaminer des cellules saines. Comme le VIH mute facilement et rapidement, cela prévient sa duplication et offre ainsi à l’organisme la possibilité de contrôler l’infection.
Néanmoins, cette découverte ne trouve pas d’applications médicales immédiates malgré son importance. Le premier obstacle est les différences majeures entre le système immunitaire de l’homme et celui du bovin. Par ailleurs, il est nécessaire de comparer ces bNAbs de la vache avec ceux de l’être humain avant de pouvoir créer un sérum ou un vaccin.