Mobilisation mondiale pour l’éradication du paludisme
Rédigé par La Rédaction , le 26 April 2017 à 11h04
Un vaccin contre le paludisme serait un atout supplémentaire.
Le paludisme tue un enfant dans le monde toutes les 30 secondes. Chaque année, le nombre de personnes contaminées s’élève jusqu’à 500 millions pour un million de victimes. La lutte contre la maladie est devenue une priorité mondiale. Les chercheurs multiplient leurs efforts pour la traiter et l’éradiquer définitivement.
Des armées de scientifiques pour lutter contre le paludisme
Depuis plus de 50 ans, des équipes de chercheurs pluridisciplinaires travaillent sans relâche afin de percer les secrets du paludisme. Mieux comprendre la maladie est un impératif pour identifier les pistes à explorer permettant de proposer des stratégies de lutte, des vaccins ou des traitements efficaces. A terme, l’objectif est de faire baisser significativement les taux de morbidité et de mortalité.
Le lancement en 1996 du programme international de lutte contre le paludisme constitue une étape fondamentale. Celui-ci a conduit au séquençage génétique de l’agent responsable de la maladie par une quinzaine de laboratoires. Ce travail de longue haleine a été bouclé en 2002. Ensuite, une cinquantaine d’instituts de recherches a décrypté les génomes de 16 moustiques vecteurs du paludisme.
Les travaux de recherches de ces dernières décennies ont également fourni des informations précises sur le protozoaire parasite responsable de la maladie. Cinq espèces de Plasmodium infectent l’homme dont le P. knowlesi, le P. malariae et le P. ovale. Elles diffèrent par le profil des symptômes engendrés et les zones géographiques où elles sévissent.
Un vaccin contre le paludisme à tester en conditions réelles
En dépit de plusieurs décennies de recherches intensives pour le développement de vaccins contre le paludisme, les scientifiques ne sont pas encore parvenus à en créer un. Néanmoins, ils sont proches du but. L’Organisation mondiale de la santé a en effet annoncé le lancement imminent d’une vaste campagne de vaccination en Afrique pour tester l’efficacité du premier vaccin antipaludique.
Ce vaccin candidat, le RTS,S/AS01, est à l’heure actuelle le plus avancé. Celui-ci est dirigé contre l’espèce de plasmodium entrainant la forme la plus mortelle de la maladie chez l’être humain, le P. falciparum. En cas de résultat concluant de cette campagne de vaccination en conditions réelles, ce vaccin antipaludique viendrait s’ajouter à l’arsenal de lutte au service des médecins.
En 2015, le RTS,S/AS01 a déjà reçu un avis réglementaire favorable de l’Agence européenne des médicaments. Un essai clinique de phase 3 réalisé sur plus de 15 000 enfants dans sept pays d’Afrique sub-saharienne a donné entière satisfaction. A ce jour, une vingtaine d’autres projets de vaccins est en phase d’évaluation ou de développement avancé.