Chikungunya : le 82ème cas détecté en métropole
Rédigé par Céline Le Goff , le 25 June 2014 à 16h27
Un nouveau cas de chikungunya a été détecté en métropole, c’est le 82ème depuis mai 2014. Ces chiffres inquiètent les professionnels de santé qui craignent une épidémie due au retour des touristes chez eux.
18 départements concernés par la transmission du virus
Le nombre de patients touchés par le chikungunya ne cesse d’augmenter en métropole. Ce sont 18 départements concernés dans lesquels le moustique Aedes albopictus, un des responsables de la pathologie, est implanté. La région la plus touchée est la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une majorité des malades ont importé le virus des Antilles, où ils passaient leur congé.
En effet, depuis 6 mois, la situation des Antilles s’aggrave continuellement avec 8% de la population martiniquaise touchée et 7% de celle de la Guadeloupe pour seulement cette année. C’est la première fois que la Martinique est concernée par le chikungunya, auparavant épargnée par le virus. La région géographique la plus exposée au risque reste tout de même la Réunion, qui chaque année subit l’impact de la maladie sur le tourisme et donc l’économie.
Un temps d’incubation de 2 à 10 jours
Le Chikungunya, qui signifie « marche courbé en avant » en langue Makondée à cause des symptômes, est un virus transmis à l’homme par les piqûres de moustiques femelles de genre Aedes, également impliqués dans la transmission de la dengue et de la fièvre jaune. Après un délai d’incubation de 2 à 10 jours, le virus engendre des douleurs articulaires aiguës concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles…) ainsi que les genoux et hanches. Ces douleurs sont la cause de la position courbée adoptée par les patients. Fréquemment, ces symptômes sont accompagnés de maux de tête, de fièvre, d’une éruption cutanée et de douleurs musculaires.
Les personnes les plus sensibles à la maladie sont les personnes âgées et les nouveaux nés, c’est-à-dire les individus les plus faibles. Lors de l’épidémie de 2005 à la Réunion, il a été possible d’observer des cas de méningo-encéphalites et d’atteinte des nerfs périphériques chez ces derniers.
Il n’existe aucun traitement préventif contre le chikungunya, ni vaccin, ni médicament. De plus, une fois infecté, les traitements sont purement symptomatiques avec des antidouleurs et des anti-inflammatoires. La seule manière d’éviter une infection est une bonne protection vis-à-vis des moustiques. Il est important de porter des vêtements qui couvrent tout le corps et d’appliquer régulièrement des produits répulsifs sur la peau.
Si malgré les précautions prises vous ressentez les symptômes, le Docteur Julian Cornaglia de l’hôpital de Perpignan a conseillé deux impératifs à respecter. Il faut prendre du paracétamol mais pas d’anti-inflammatoire et consulter immédiatement un médecin.