Boire plus de café pour se prémunir du diabète?
Rédigé par Alexis Van Wittenberghe , le 25 April 2014 à 08h26
Un café sans sucre est préférable pour lutter contre le diabète.
Une étude menée par une équipe américano-singapourienne révèle que le café possède des propriétés antidiabétiques. Plus la consommation est élevée, plus le risque diminue.
Un petit noir, c'est bien. Deux, c'est encore mieux
Boire du café réduirait le risque de développer du diabète. C’est tout du moins l’idée principale d’une étude américano-singapourienne et dirigée par le docteur Frank Hu de l’École de santé publique d’Harvard à Boston. Comparé à un buveur qui boit tous les jours la même quantité de café, celui qui augmente sa consommation présente moins de risque d’avoir du diabète.
L’étude publiée aujourd’hui dans la revue Diabetologia est fondée sur trois précédentes études réunissant en tout pas moins de 120000 sujets. Après analyse des données, les scientifiques ont remarqué que le fait de boire une tasse et demie de café supplémentaire chaque jour sur quatre ans contribuait à une diminution de 11% de chance de contracter du diabète de type 2. Au contraire, le risque de diabète augmente de 18% quand le buveur diminue sa consommation quotidienne de café de deux tasses.
« Nous avons observé qu'une augmentation de la consommation de café, mais pas de thé, pendant quatre ans était associée à un risque diminué de diabète au cours des quatre années suivantes » explique le Dr Frank Hu. Les chercheurs ont fait ce constat à chaque fois, quelle que soit la quantité de café consommée initialement.
Pas de conseil sur la consommation
Ces résultats, s’ils sont significatifs, ne sont cependant pas une invitation à augmenter sa consommation de café. « Aucune recommandation de consommation de café ne peut être tirée de cette étude » expliquent des experts cités par le Science Media Center aux États-Unis. L’étude porte sur des modifications de consommation et non sur la consommation en elle-même ont-ils précisé. Par ailleurs, l’étude qui n’a duré que quatre ans, a évalué les effets de ces modifications sur le court terme uniquement.
Le café décaféiné et le thé n’ont pas obtenu les mêmes résultats. Pour le premier, l’absence de caféine semble en être la cause. Pour le second, les auteurs ont expliqué que les buveurs de thé correspondaient à un profil plus « casaniers ». Il semblerait qu’ils aient été « relativement peu nombreux » à modifier leurs habitudes au court de l’étude.
L’Association Américaine du Cœur a financé une majeure partie de l’étude, les fonds restant venant d’une bourse de recherche Nestec (filiale du groupe Nestlé) attribuée à l’un des auteurs pour étudier les effets de la consommation de café sur la sensibilité à l'insuline.