Méningite mortelle à Nice : 3 victimes en 2 jours
Rédigé par Clémentine Billé , le 25 February 2014 à 12h05
La méningite fait déjà 3 victimes à Nice depuis début 2014. Le début d'une épidémie ?
Trois Niçois ont succombé à une méningite le week-end dernier. Actuellement, un adolescent est encore en service de réanimation. Une situation préoccupante devant cette maladie qui n’atteint habituellement qu’une ou deux personnes dans cette région par an.
« La situation est préoccupante », affirme une source proche de l'affaire de la méningite B qui a fait 3 morts en 2 jours. Deux Niçois, âgés entre vingt et trente ans ont succombé à cette maladie. Un autre homme présenté comme le beau-frère de l’un d’eux aurait connu le même sort.
La méningite de type B touche une à deux personnes par an habituellement
« Ce n’est pas un début d’épidémie », tente de rassurer cette même source. Pourtant cette fois-ci, un adolescent de 16 ans est en service de réanimation dans le même établissement, l’hôpital Lenval, et pour la même maladie. La Méningite B, ou méningite à méningocoque est la forme la plus virulente. Il n’existe pas de vaccin pour lutter contre elle puisque les deux seuls qui existent sont destinés aux souches A et C. D’ordinaire, l’Agence régionale de santé recense un à deux cas par hiver, et qui ne sont pas automatiquement fatals.
Le service hospitalier a tout de suite réagit : une antibiothérapie préventive a été mise en place et durera huit jours pour les proches qui ont été « en contact prolongé aves les victimes ». Le même traitement médicamenteux a aussi été prescrit au personnel médical. L’Agence nationale de santé, quant à elle, espère apaiser les esprits « C’est un germe assez fragile, qui ne survit pas longtemps dans le milieu extérieur ».
Le Québec touché simultanément par la méningite
Aspect encore plus surprenant, dans le même temps un cas a été décelé au Québec. L’étudiant, d’abord hospitalisé à Alma a très vite été transféré dans la ville Québéc devant l’urgence de son cas. Après le décès du jeune homme, le même traitement a été administré à ses proches.
Il s’agit du deuxième cas dans cette région depuis le début de l’année. La région autour d’Alma connait une hausse des cas depuis une quinzaine d’années. Devant cette recrudescence, le comité d’immunisation au Québec va se pencher sur la réalisation d’un vaccin contre la méningite à méningocoque.
Comment prévenir et guérir la méningite à méningocoque ?
Une méningite est une inflammation ou infection des méninges, c’est-à-dire la membrane qui enveloppe la moëlle épinière et le cerveau. Si les méningites virales sont plutôt bénignes, il s’agit là d’une méningite bactérienne, beaucoup plus grave. Cette forme a un taux de mortalité de 10% (50% en l’absence de traitement) et un fort potentiel épidémique.
Transmission : la maladie se transmet par la salive ou le simple partage de la vie commune. Ainsi, une toux, un éternuement, un baiser prolongé ou l’utilisation des mêmes couverts peuvent provoquer la contamination. La période d’incubation est comprise entre 2 et 10 jours.
Les symptômes les plus fréquents : il s’agit des raideurs de la nuque, forte fièvre, photophobie (crainte de la lumière), étourdissements, vomissements et maux de tête. La méningite peut amener au décès dans un délai de 24 à 48 heures. 10 à 20% des personnes guéries peuvent tout de même garder des lésions cérébrales, une perte auditive ou des difficultés pour se concentrer.
Traitement : si une personne détient plusieurs symptômes, elle doit directement se rendre à l’hôpital. Un traitement par antibiotiques lui sera administrée à la suite d’une ponction lombaire qui diagnostique la maladie.