Epidémie inhabituelle de virus du Nil occidental en France
Rédigé par La Rédaction , le 24 October 2018 à 11h34
Le virus du Nil est transmis à l'home par une espèce de moustique.
Depuis la première semaine du mois de juillet, le sud de la France fait face à une épidémie de virus du Nil occidental. 24 cas d’infection humaine ont été enregistrés en PACA, en Occitanie et en Corse. Inhabituelle dans son ampleur, cette épidémie frappe également de plein fouet la Grèce et l’Italie.
Une infection asymptomatique à l’origine de complications graves
Aussi baptisé virus West Nile, le virus du Nil occidental a été découvert en 1937. Il sévit en Europe du sud entre juin et novembre. Détecté pour la première fois dans l’Hexagone 25 ans plus tard, il est désormais installé dans le sud de la France. D’après Santé publique France, la circulation du virus est beaucoup plus précoce et importante cette année.
Le virus West Nile est responsable de la fièvre du virus du Nil occidental, une maladie virale transmise uniquement par les piqûres des moustiques. Ces insectes vont s’infecter en piquant des oiseaux contaminés, réservoir principal du virus. Ensuite, ils le transmettent à leur tour à d’autres hôtes tels que les oiseaux, les chevaux ou l’homme.
Dans 80% des cas, l’infection au virus West Nile est une maladie asymptomatique. Par contre, les 20% qui développent la fièvre du virus du Nil occidental sont sujets à une forte fièvre, des maux de tête et une grande fatigue. En général, les complications sont rares, mais peuvent être très sévères comme une méningite du Nil occidental.
Les personnes à risque et l’importance de la prévention contre les piqûres
L’infection au virus West Nile est susceptible de provoquer des complications neurologiques graves dans de rares cas. Plus vulnérables, les personnes de plus de 50 ans présentent plus de risque de souffrir des formes sévères de cette maladie. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, 85 décès ont été enregistrés en Grèce et en Italie.
A ce jour, il n’existe aucun traitement médical spécifique, ni de vaccin contre le virus du Nil occidental. Pour les malades qui nécessitent une hospitalisation, le traitement administré vise à soulager les symptômes et pallier les déficits. Ainsi, les autorités sanitaires mettent l’accent sur l’importance de la prévention comme éliminer les eaux stagnantes, porter des vêtements couvrants et amples, etc.
Par ailleurs, l’Etablissement français du sang a mis en place un test de dépistage systématique sur les prélèvements. Cette mesure a été appliquée en 2015 et 2017 afin de réduire les risques de transmission de la maladie. En dépit des restrictions de dons de sang, aucune pénurie n’est à envisager dans les départements concernés.