Haute altitude et problèmes de cœur ne font pas bon ménage
Rédigé par La Rédaction , le 24 February 2016 à 11h54
Les effets de l'altitude peuvent être nocifs pour les personnes souffrant de troubles cardiaques.
Dans les zones à haute altitude, l’air se raréfie ainsi que la quantité de dioxygène disponible. Afin de compenser ce manque, l’organisme accroît le taux d’hémoglobine dans le sang pour fabriquer plus d’érythrocytes, tout en accélérant la fréquence cardiaque et la respiration. Ce phénomène n’est pourtant pas sans risque.
Les effets de l’altitude sur la fonction cardiorespiratoire
Que ce soit au niveau de la mer ou en montagne, la quantité de dioxygène reste la même dans l’air. Toutefois, plus l’altitude augmente, plus la pression atmosphérique diminue causant une hypoxémie, puis une hypoxie. La première est une réduction du taux d’oxygène transporté par les hématies tandis que la seconde est sa conséquence, la diminution de la quantité d’oxygène distribuée aux organes et aux tissus.
Une longue exposition à l’hypoxie entraîne une surcharge de travail pour le cœur et l’appareil respiratoire. L’organisme est obligé d’augmenter son débit ventilatoire et son débit cardiaque. Or, en haute altitude, un individu sain perd déjà 80% de ses capacités d’effort. La situation est alors critique pour une personne souffrant d’une affection cardiaque qui augmente sa dépense énergétique.
La vasodilatation périphérique et le rétrécissement des petites artères pulmonaires constituent aussi un des effets de l’altitude sur la fonction cardiorespiratoire. La vasoconstriction a pour conséquence une hausse de la pression artérielle au niveau du poumon ou HTAP. La personne risque de faire un œdème pulmonaire de haute altitude.
Les différentes précautions avant un séjour en altitude
Avant de séjourner en haute montagne, il est indispensable de prendre certaines précautions. Celles-ci sont valables aussi bien pour un individu sain que pour celui souffrant de troubles cardiaques et/ou respiratoires. Il est conseillé de consulter un médecin avant le séjour, surtout si la personne présente des facteurs de risque comme l’hypertension artérielle et le tabagisme. A 40 ans et plus, un électrocardiogramme est recommandé.
Une bonne préparation physique et technique s’impose également pour éviter les accidents cardiovasculaires. Les activités sportives en altitude nécessitent en effet une bonne capacité d’endurance. Il est ainsi important de suivre un entraînement adéquat pour pouvoir produire des efforts soutenus pendant une durée plus ou moins longue. Par ailleurs, il est utile de bien se renseigner sur les conditions climatiques.
Ces précautions prises, un séjour en haute altitude ne présente plus de risques majeurs. Les médecins préconisent même les activités physiques en montagne à moins de 2 500 mètres pour les patients opérés du cœur. En plus d’avoir des effets bénéfiques sur leur santé, celles-ci améliorent significativement leur moral.