Dengue et zika, augmentation des cas autochtones en France
Rédigé par La Rédaction , le 23 October 2019 à 14h56
Le moustique Tigre est un transmetteur de la dengue et du zika.
Face à la hausse du nombre de cas autochtones de dengue et l’apparition de cas autochtones de zika en France métropolitaine, les autorités sanitaires lancent un appel à la vigilance. Les constats faits à l’été et l’automne 2019 requièrent la diffusion de conseils de prévention pour mieux combattre ces maladies.
Premier foyer de cas autochtones en Europe et alerte très sérieuse
La dengue et la maladie à virus zika sont des infections virales transmises par le moustique tigre, qui sévit dans les zones tropicales. Jusqu’à peu, les cas répertoriés étaient des cas importés. Autrement dit, les patients avaient été contaminés après un voyage. Or, des cas autochtones ont été recensés en métropole depuis quelques mois. Il s’agit du premier foyer en Europe.
Les cas autochtones désignent les infections contractées à la suite d’une piqûre de moustique tigre en France métropolitaine. Ce terme est utilisé par opposition aux cas importés où les patients déclarent leur maladie sur le territoire au retour d’un voyage. Les voyageurs infectés qui ne se protègent pas des piqûres de moustique favorisent l’apparition de cas autochtones.
Outre la multiplication des échanges internationaux, le réchauffement climatique joue un rôle essentiel dans l’augmentation inquiétante du nombre de cas autochtones. Originaire d’Asie, le moustique tigre est désormais implanté durablement et actif en métropole. Malheureusement, une fois installé dans un département, il est quasiment impossible de s’en débarrasser. Ce qui accroit sensiblement les risques de transmission.
Aucun symptôme dans 50 à 90 % des cas, mais des risques avérés
Depuis le 1er août, neuf cas autochtones de dengue ont été détectés dans le Rhône et les Alpes-Maritimes. Quant à la transmission locale du virus zika, les deux premiers cas ont été décelés dans le Var. Selon la Direction générale de la santé, les recherches continuent afin d’identifier d’éventuelles contaminations passées inaperçues et prévenir leur propagation.
Dans 50 à 90 % des cas, une infection est en effet asymptomatique. De plus, lorsque ces deux maladies se déclenchent, leur manifestation est comparable à un simple état grippal, retardant le diagnostic et la prise en charge. En l’absence d’un traitement chez les femmes enceintes, la maladie à virus zika est associée à un risque de malformations congénitales.
Face à la situation qui prévaut, les Agences régionales de santé concernées ont sensibilisé les professionnels de santé sur ces maladies, les risques et leur prise en charge. En parallèle, les autorités sanitaires invitent également les individus de retour de voyage dans un pays à risque à se protéger efficacement. En cas de fièvre, il est recommandé de consulter immédiatement.