Avancées fulgurantes pour la myopie : le compte-rendu d'Allo-Médecins
Rédigé par Clémentine Billé , le 21 March 2014 à 20h30
Le laser, une technique de plus en plus répandue pour soigner la myopie
39 % des Français souffriraient de myopie à divers degrés. Porter des lunettes, des lentilles, opérer…et maintenant freiner cette défaillance visuelle. Le choix est difficile, et toutes les solutions ne peuvent s’appliquer à chaque cas. Devant ce méli-mélo de solutions, Allo-Médecins fait un point.
Vous êtes un peu perdu sur l’autoroute, l’angoisse monte, il ne faut pas que vous loupiez la sortie 8. Ah, en voilà une, « mince, c’est laquelle, je vois un peu flou », vous vous approchez, n’osez pas prendre la bretelle au cas où ce ne soit pas la bonne…. . « Oh non, c’était la 8 je l’ai loupée » : panique à bord. Et oui, désolée Monsieur mais vous êtes myope, il faut aller consulter. Quelques éclaircissements, avant ou après être allé chez l’ophtalmologiste.
Correction au laser : une solution pour tous ?
Plus d’un tiers des Français sont myopes. Pour la plupart, les lunettes puis les lentilles oculaires sont de mises. Mais la science et la technologie avançant toujours, un laser a été mis au point afin de corriger la myopie. N’ayez pas peur, on vous explique.
Cette technique consiste à affiner la cornée et ainsi d’en réduire la courbure. Attention cependant, le laser ne peut pas s’appliquer à tout le monde. Un examen préalable, qui donne lieu à la réalisation d’une carte topographique détermine tous ces éléments-là, et toutes les déformations asymétriques qui rendraient inefficaces une opération.
De plus, pour ne pas fragiliser le tissu cornéen, et donc l’œil en général, il ne faut pas enlever plus de la moitié de l’épaisseur du tissu cornéen pour ne pas trop le fragiliser. Ainsi, s’il faut enlever plus de la moitié de la cornée pour corriger la myopie, le patient ne pourra pas bénéficier d’une opération.
La présence d’un kératocône rend également impossible l’intervention. Cette pathologie encore méconnue provoque une déformation de la cornée qui prend grossièrement la forme d’un cône au lieu d’une sphère. Il fragilise le tissu cornéen et l’opération s’avère dangereuse. Le docteur Gatinel prévient aussi que, « le problème tient à ce que le dépistage du kératocône est difficile aux stades précoces et qu’en opérant un œil atteint, on risque d’accélérer la maladie ».
Mettre des lentilles la nuit pour corriger sa vue
Pour l’opération, la capacité visuelle doit être stable depuis plus d’une année. Que se passe-t-il quand la vue baisse de plus en plus ? C’est la question que ce sont posés les parents d’Antoni, petit garçon de 10 ans vivant au Québec. En quelques mois, sa vue s’est mise à diminuer fortement. Au premier rendez-vous chez l’ophtalmologiste, on lui décèle une légère myopie (-2 dioptries). Quelques mois après il était arrivé à -6. Sans ses lunettes, il ne pouvait même pas voir sa table de nuit lorsqu’il était sur son lit.
Quelques temps après le début de cette dégénérescence oculaire, les parents découvrent une solution nouvelle : l’orthokératologie. Cette technique consiste à mettre des lentilles la nuit, pour freiner la myopie. Sceptiques ? Après à peine trois nuits de traitement, sa vision était presque parfaite. La correction de ses nouvelles lunettes reste très légère.
Les lentilles portées la nuit exercent une pression bien spécifique sur l’œil. Ainsi, elles remodèlent la courbure de la cornée et corrigent de façon temporaire la myopie (environ 24 heures). Cela veut dire que les lentilles doivent être portées toutes les nuits.
Premier hic, le prix : entre 800 et 1500 dollars soit environ entre 580 et 1100 euros. Le deuxième, de nombreuses autorités et organisations sanitaires ne reconnaissent pas l’efficacité de cette technique. Pire encore, elles l’estime dangereuse car elle abimeraît l’œil. Des études sont en cours pour prouver une nouvelle fois l'effiacité de cette technique.