Le Zika : un virus encore méconnu
Rédigé par La Rédaction , le 22 December 2015 à 00h00
Semblable à celui de la Dengue et du Chikungunya, le virus du Zika fait partie des arbovirus et est responsable de la fièvre du Zika. Son existence a été découverte en Ouganda en 1947. Toutefois, sa capacité épidémique n’a été révélée qu’en 2007 en Micronésie et en Polynésie.
Le moustique tigre comme vecteur de transmission
Le virus du Zika est transmis à l’homme par transmission vectorielle par le moustique tigre, facilement reconnaissable à sa rayure blanche au niveau du thorax. L’insecte est contaminé après avoir piqué un sujet infecté. Porteur sans être affecté, celui-ci le transmet à nouveau en piquant d’autres personnes. Le virus du Zika est très répandu dans les régions tropicales.
La maladie est asymptomatique dans la majorité des cas. Cependant, lorsque la fièvre du Zika est déclarée, la personne infectée est victime de maux de tête, de réactions cutanées et de fortes fièvres. Ses principaux symptômes se rapprochent de ceux de la Dengue et du Chikungunya. La maladie peut également causer une paralysie faciale et des complications neurologiques.
Il n’existe aucun vaccin ni traitement antiviral contre le virus du Zika. Les soins prodigués consistent exclusivement en une thérapie symptomatique. Le médecin prescrit le traitement selon les symptômes. En cas d’infection ou de cas suspect, il est recommandé de consulter un médecin. Les malades doivent être isolés dans une moustiquaire afin d’éviter la prolifération de la maladie.
Une menace émergente mais réelle pour la santé publique
Le Brésil vient de décréter l’état d’urgence sanitaire suite à une épidémie de microcéphalie. Il s’agit d’une malformation congénitale se manifestant par une boite crânienne dont la taille est inférieure à la normale et entraînant des problèmes neuromoteurs graves. Le virus du Zika est identifié comme étant la cause du problème par le ministère de la santé publique.
Le Haut Conseil à la Santé Publique juge qu’il est quasiment impossible d’éviter l’arrivée du virus du Zika en France métropolitaine. La direction générale de la santé a d’ailleurs confirmé deux cas en Guyane et en Martinique. Or, il est difficile de suivre le mouvement des individus infectés, comme la maladie est asymptomatique dans la plupart des cas.
Le meilleur moyen de prévention de la maladie reste ainsi la lutte contre le vecteur. L’Aedes albopictus, très agressif, est en effet déjà présent et actif dans une vingtaine de départements. La population est invitée à éliminer les dépôts d’eaux dormantes. L’usage de moustiquaires et de produits anti-moustiques est aussi fortement conseillé afin de se protéger des piqûres.
