Les maladies de l’hiver déjà bien installées

Selon les chiffres publiés par l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé, les maladies de l’hiver frappent fort dès ce mois de novembre. Des épidémies de bronchiolite et de gastro-entérite sont déclarées partout dans le pays. A l’heure actuelle, seule la grippe suit une courbe normale. 

Bronchiolite, une évolution conforme à la moyenne

La bronchiolite est une infection respiratoire provoquée par un virus, principalement le virus respiratoire syncytial ou VRS. Elle touche en majorité les enfants de moins de deux ans. Elle se manifeste en général par un rhume banal et une petite fièvre évoluant vers l’auto-guérison. En temps normal, son pic de fréquence est atteint au mois de décembre.

Entre la semaine du 7 novembre et la semaine du 14 novembre, une progression de 36% a été enregistrée avec environ 17 672 nouveaux cas constatés et un taux d’incidence de 26,65 cas. Néanmoins, celui-ci reste conforme à la moyenne saisonnière comparé aux deux précédentes années. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Normandie constituent les régions les plus touchées par l’épidémie.

Souvent bénigne, les autorités sanitaires recommandent tout de même une vigilance accrue pour les bébés de moins de 6 mois. Extrêmement contagieuse, la bronchiolite est susceptible d’entrainer des difficultés respiratoires nécessitant une hospitalisation dans 2% des cas. Cela est dû à l’incapacité des nourrissons à expectorer efficacement les sécrétions bronchiques. La kiné respiratoire les aide à tousser.

Gastro-entérite, une envolée après une courte accalmie

A l’origine de diarrhées, de nausées, de vomissements et de crampes abdominales, la gastro-entérite est une infection du système digestif causée par un virus, une bactérie ou un parasite. Elle se transmet par l’eau, les aliments et les mains sales. Elle apparait de manière brutale et disparait au bout d’un à trois jours.

Si l’épidémie de gastro-entérite a connu un léger fléchissement durant les vacances scolaires, celle-ci a repris de plus belle la semaine du 14 novembre. Les milieux collectifs favorisent en effet la hausse du taux de contact. Le réseau SOS Médecin a recensé 366,27 cas pour 100 000 habitants contre 219,96 à la même époque en 2015. Déjà, l’épidémie s’est annoncée précoce cette année, survenant trois mois à l’avance.

L’épidémie reste ainsi importante. Les régions de l’ouest de la France comme la Bretagne et la Normandie enregistrent actuellement les plus fortes progressions. La prévention demeure la meilleure arme contre la gastro-entérite. Pour une bonne hygiène, il est recommandé de laver soigneusement ses mains avant de manger et après chaque passage aux toilettes.