Alzheimer, baisse du risque individuel dans le monde

L’Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau survenant en général après 65 ans. Elle cause une altération progressive des capacités cognitives et de la mémoire. Elle se caractérise aussi par la démence. Si le nombre total de malades est toujours en augmentation, l’incidence de la maladie est en baisse. 

Une hausse attribuée au vieillissement de la population

Au cours de ces dernières décennies, plusieurs études confirment la diminution de l’incidence de la maladie d’Alzheimer et des autres démences dans le monde. L’incidence correspond au nombre de nouveaux cas. Malgré cette tendance à la baisse, la prévalence ne cesse de croître. Selon le Pr Philippe Amouyel, Directeur général de la Fondation Plan Alzheimer, la situation s’explique par l’allongement de l’espérance de vie.

Une étude dirigée par le Dr Catherine Helmer de l’Institut de santé publique d'épidémiologie et de développement à l'université de Bordeaux a abouti à la même conclusion. Faire reculer l’âge d’apparition de la maladie d’Alzheimer accroît la probabilité de ne pas la développer et réduit les risques de démence. Les personnes d’âge élevé décèdent d’autres causes.

Deux facteurs seraient à l’origine de cette amélioration. Le premier est le niveau d’éducation. A Framingham, au Massachusetts, une diminution de 20% de l’incidence des démences par décennie a été constatée chez les personnes ayant un niveau d’étude élevé. Le second est la qualité de la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire.

Des mesures préventives efficaces contre l’Alzheimer

A ce jour, le mécanisme biologique de la maladie d’Alzheimer reste inconnu des chercheurs. De plus, il n’existe pas encore de vaccin ni de traitement curatif pour l’éradiquer. Par contre, les mesures préventives pour réduire les risques de la développer sont efficaces. Or, un tiers des Français ne les connaît pas selon un sondage Ifop pour l'Observatoire B2V des mémoires et l'association Lecma-Vaincre Alzheimer.

Cette enquête en ligne a été réalisée auprès de 1 007 personnes âgées de plus de 18 ans. 32% ignorent l’existence des moyens de réduction du risque individuel. De même, 58% de celles qui disent savoir leur existence ne les connaissent pas précisément. Les mesures les plus connues sont la pratique régulière d’activité sportive et une vie sociale active.

Pourtant, d’autres moyens permettent de prévenir efficacement la maladie comme un régime alimentaire sain et équilibré, en particulier le régime méditerranéen. Par ailleurs, les activités physiques de haute intensité ont des bienfaits sur la cognition et ralentissent la progression de la maladie. Enfin, l’activité intellectuelle a aussi un effet protecteur.