Gastro-entérite, apparition surprise en plein été

Maladie d’ordinaire hivernale, la gastro-entérite fait une apparition surprise en plein mois de juillet. Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, le réseau Sentinelles a ainsi annoncé que, du 8 au 14 juillet, le seul épidémique situé à 92 cas pour 100 000 habitants a été dépassé dans trois régions.

Une augmentation légère mais normale du nombre des cas

La gastro-entérite est une inflammation de la muqueuse du tube digestif. En général, elle se manifeste par la diarrhée, accompagnée de douleurs abdominales et de vomissements. Cette maladie est le plus souvent virale. Dans ce cas, elle est extrêmement contagieuse. La période d’incubation varie entre 24 et 72 heures. Toutefois, elle peut aussi être d’origine bactérienne ou parasitaire.

Même si le seuil épidémique a été atteint, le Dr Charly Kengne, épidémiologiste du Réseau Sentinelles se montre rassurant. En effet, avec 93 cas pour 100 000 habitants, le nombre des cas recensés reste modéré. En plus, pour qu’une épidémie soit déclarée, il est nécessaire que le nombre des cas soit supérieur au seuil épidémique durant au moins deux semaines.

Par ailleurs, l’ensemble des médecins du réseau Sentinelles n’a pas encore remonté toutes les informations. La plupart du temps, le nombre de cas pour 100 000 habitants baisse à la fin de la collecte des données. L’année dernière, à la même période, l’incidence de la gastro-entérite a finalement été estimée à 51 cas pour 100 000 habitants.

Des mesures d’hygiène pour limiter la transmission du germe

Considérée comme une maladie hivernale, la gastro-entérite est en réalité présente tout au long de l’année. Par contre, les deux premières semaines de janvier correspondent bien au plus grand nombre de cas répertoriés. Cependant, il est courant de constater une hausse en début juillet. En janvier, la gastro-entérite est habituellement de type viral, tandis qu’en été, elle est plutôt de type bactérien.

Pendant la saison estivale, l’augmentation des cas de gastro-entérite résulte en majorité de la chaleur et de la rupture de la chaîne du froid. Ce qui est propice à la prolifération de bactéries telles que la salmonelle et le staphylocoque. L’« épidémie » actuelle principalement le Corse, le Pays-de-la-Loire, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Dr Mathieu Calafiore, médecin généraliste à Wattrelos et chroniqueur santé, appelle ainsi à la vigilance. Le meilleur moyen de se protéger est la prévention. Il est notamment conseillé de se laver les mains et d’éviter tout contact direct ou indirect avec une personne déjà malade. De même, il est recommandé de laver les fruits et légumes.

Sources : Le Figaro