Un exosquelette pour se tenir debout et remarcher à nouveau
Rédigé par La Rédaction , le 22 March 2016 à 12h45
Les modèles de prothèse évoluent très rapidement ce qui laisse présager d'une grande avancée en la matière. C'est de bon augure pour tous ceux qui rêvent de remarcher.
Les lésions de la moelle épinière causent inévitablement des dégâts importants et irréversibles sur la fonction locomotrice. La paraplégie était alors une fatalité. En cette année 2016, l’espoir de remarcher est cependant proche et grand pour les personnes paraplégiques. La société Ekso Bionics a développé un exosquelette très prometteur.
Un appareillage robotisé externe fixé au corps pour avancer
Les technologies de pointe au service des recherches médicales apportent souvent aux patients des solutions extraordinaires. Actuellement, différentes techniques en cours de développement font l’objet d’essais cliniques pour remédier à la perte de la fonction locomotrice. Parmi celles qui ont donné des résultats plus qu’encourageants figurent la thérapie cellulaire, la stimulation du système nerveux, l’interface cerveau-machine et l’exosquelette.
Dans le cas des exosquelettes, quelques patients ont déjà goûté au plaisir de se tenir debout à nouveau et de remarcher. Ce sont des appareillages robotisés externes fixés au corps par-dessus les vêtements et alimentés par des batteries. Des gouttières motorisées aux genoux et aux chevilles soutiennent les jambes, ainsi ils avancent en mouvant la hanche et en s’appuyant sur des béquilles.
En leur état actuel, les exosquelettes ne constituent encore qu’une aide à la verticalité et à la mobilité. Toutefois, ces exercices sont bénéfiques pour le moral et la santé. Concrètement, Ils permettent de remuscler et de rééduquer en partie les membres inférieurs ainsi que de prévenir les effets néfastes d’une position assise permanente.
Des capteurs dans le cerveau pour commander un exosquelette
Afin de donner plus de liberté de mouvement aux paraplégiques, les chercheurs étudient la possibilité de développer une liaison homme-machine sans passer par la moelle épinière. Le but est de redonner la marche volontaire sans les béquilles. Une équipe de l’Université de Californie, conduite par le Dr Christine King, a ainsi accompli d’énormes progrès en recourant à la réalité virtuelle.
Pour ce faire, le groupe de chercheurs a utilisé un casque à électrodes pour capter les signaux électriques cérébraux. Ceux-ci ont été traités par des algorithmes avant d’être retransmis au système de jambes robotisées. Grâce à cette technologie, les patients ont réussi à effectuer une tâche de marche orientée.
Cependant, les chercheurs veulent aller plus loin. Ils ont d’ailleurs réalisé la prouesse de rétablir la liaison cerveau-jambes en connectant directement le cerveau aux muscles des jambes. Pour obtenir de tels résultats, ils ont utilisé un système de stimulation électrique implanté au niveau des artères fémorale et péronière. Cette technologie devrait permettre la reprise du contrôle des bras et des mains chez les tétraplégiques.
