Vaccination : Adieu la seringue !
Rédigé par La Rédaction , le 21 December 2015 à 00h00
Vaccination :le patch pourrait bientôt remplacer l'aiguille
La vaccination a pour objectif la création d’une réponse immunitaire pour protéger l’individu vacciné contre la survenue d’une maladie. Le procédé consiste à lui inoculer une préparation antigénique de l’agent pathogène. Les chercheurs explorent actuellement l’administration des vaccins par voie cutanée pour obtenir une meilleure réponse immunitaire.
Les différentes voies d’injection des vaccins classiques
Depuis plus d’un siècle, l’inoculation du virus se fait par injection. Trois principales voies ont été privilégiées. La première est l’injection intradermique de manière superficielle. Le vaccin est inoculé lentement et progressivement sur la face antérieure de l’avant-bras à l’aide d’une aiguille à insuline. Avec ce mode d’inoculation, une papule (« bouton ») se forme immédiatement à la fin de l’injection.
La voie sous-cutanée est une autre technique d’inoculation des vaccins. La zone préférentielle pour l’injection est la partie supérieure du triceps. Avant d’administrer le vaccin, l’infirmier doit rechercher un reflux et pincer la peau pour éviter une injection profonde. Afin de réduire la douleur ressentie durant l’injection, la méthode de projection à haute pression est adoptée pour certains vaccins.
L’injection intramusculaire constitue la dernière technique d’administration des vaccins et la plus pratiquée aujourd’hui. Le choix de la zone d’inoculation dépend en particulier du volume à administrer, de la masse musculaire et de l’âge du sujet. Le site de ponction privilégié reste la face externe du deltoïde. La voie intramusculaire est recommandée pour les vaccins avec adjuvants.
Les vaccins du futur par voie cutanée et sans injection
Depuis quelques décennies, de nombreux chercheurs s’intéressent à de nouvelles voies pour inoculer les vaccins afin de ne plus recourir à la technique d’injection. Vacciner sans aiguille offre différents avantages sur le plan pratique et économique. Cela permettrait d’immuniser un plus grand nombre d’individus avec des doses de vaccins plus faibles et d’améliorer la réponse immunitaire.
La voie cutanée intéresse en particulier des équipes de chercheurs du monde entier. Plusieurs techniques d’administration sont ainsi en cours de développement. L’équipe de chercheurs de Behazine Combadière mène des travaux sur la voie transcutanée. Celle-ci consiste à soulever le poil avec une solution de cyanoacrylate pour favoriser la pénétration des antigènes. Ensuite, le vaccin est inoculé sous forme liquide.
La firme française DBV opte par contre pour la technique d’immunothérapie par voie épi-cutanée. Cette méthode utilise un patch contenant des particules sèches d’antigène vaccinal. Au contact de la sueur, ces particules pénètrent la peau et interagissent notamment avec les cellules de Langerhans, en grande quantité dans l'épiderme. Découvertes il y a quelques années seulement, ces cellules jouent un rôle crucial dans la réponse immunitaire.