Migraine, de l’espoir pour de nouvelles thérapies
Rédigé par La Rédaction , le 21 November 2016 à 12h35
les crises de migraines sont parfois très invalidantes
Maladie souvent banalisée, la migraine fait pourtant partie des plus invalidantes sur le plan social d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. Entre le coût économique de sa prise en charge et la diminution de la qualité de vie des migraineux, elle représente un vrai problème de santé publique.
Une volonté concrète d’améliorer la prise en charge
A ne pas confondre avec un simple mal de tête, la migraine est une maladie qui se caractérise par la survenue de violents maux de tête accompagnés quelquefois de vomissements. En plus d’être violentes, les crises sont régulières et répétitives. En général, celles-ci n’affectent qu’un seul côté de la tête. Leur fréquence et durée varient d’un patient à un autre.
Affection neurologique bénigne mais pouvant être très handicapante, la migraine touche près de 15% de la population mondiale. A ce jour, ses causes exactes restent encore mystérieuses. Toutefois, les spécialistes s’accordent sur l’existence de facteurs génétiques qui prédisposent certaines personnes aux crises. Outre l’implication de plusieurs gènes, ils mettent également en cause des facteurs environnementaux.
La migraine demeure actuellement une maladie sous-diagnostiquée. Néanmoins, grâce à une meilleure stratégie d’information, les patients sont mieux reconnus et pris plus au sérieux, en particulier les enfants et les adolescents. En parallèle, les scientifiques mettent tout en œuvre pour développer de nouvelles thérapies, optimiser la prise en charge et améliorer la qualité de vie des malades.
Des recherches prometteuses pour traiter la maladie
La prise en charge d’un sujet migraineux se fait par pallier. Le premier est la consultation du médecin traitant qui prescrit le traitement d’usage. En cas de forme inhabituelle de la maladie ou de résistance, il oriente son patient vers un neurologue. Le dernier pallier concerne les cas de migraine les plus sévères. Les traitements actuellement disponibles sont efficaces sur plus de deux malades sur trois.
Les recherches visant à mettre au point de nouvelles thérapies continuent aussi d’avancer et de produire des résultats encourageants. Les spécialistes explorent notamment les techniques de neuromodulation, non médicamenteuses et non invasives. Celles-ci consistent à stimuler le nerf vague lors de l’apparition d’une crise par des impulsions électriques.
Par ailleurs, d’autres équipes de scientifiques s’intéressent à quatre anticorps anti-CGRP ou Calcitonin-Gene-Related Polypeptide. Cette thérapie ciblée présente l’avantage de cibler en même temps le CGRP et son récepteur. De plus, elle ne nécessite qu’une injection tous les 28 jours. Les résultats des essais en phase 3 sont prometteurs, même sur les patients souffrant de migraine chronique ou sévère.