Nouvelle épidémie d’Ebola, l’Afrique de l’Est en alerte
Rédigé par La Rédaction , le 21 May 2018 à 12h20
Épidémie d'Ebola en République Démocratique du Congo
De 2013 à 2016, le virus Ebola a fait onze mille victimes. Depuis le début de ce mois, une nouvelle épidémie s’est déclarée en République Démocratique du Congo, faisant 25 morts. Cette fois, la maladie a été identifié dans un grand centre urbain, ce qui augmente le risque épidémiologique. Toute l’Afrique de l’Est est en état d’alerte maximale.
Une situation préoccupante pour Médecins sans frontières
Autrefois appelée fièvre hémorragique à virus Ebola, la maladie à virus Ebola est une maladie grave avec un taux de létalité de 90 %. Elle est provoquée par le virus Ebola, de la famille des filovirus. Ses principaux symptômes sont une fièvre d’apparition brutale, une faiblesse intense et des douleurs musculaires suivies de diarrhées et de vomissements.
Cette épidémie en RDC est la neuvième depuis la première apparition sur le continent africain de la maladie à virus Ebola en 1976. Contrairement aux précédentes épidémies, elle n’est plus circonscrite à des zones forestières. Elle s’est étendue à la ville de Mbandaka, un centre urbain de plus d’un million d’habitants. Quatre cas de fièvre hémorragique ont déjà été recensés dont un confirmé.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé en RDC, quarante-cinq cas suspects ont été répertoriés dont quinze confirmés. Lors d’une conférence de presse à Genève, Robert Steffen, du Comité d’urgence de l’OMS, a estimé que cette épidémie peut être maitrisée et ne constitue pas encore pour l’heure une urgence de santé mondiale.
Un risque de propagation élevé pour les pays voisins du RDC
Selon les spécialistes de l’OMS, l’épidémie d’Ebola qui touche actuellement le RDC est sous contrôle. Cependant, ils affirment que le risque de propagation du virus aux pays voisins est important. Pour cause, la ville de Mbandaka est située sur la rive du fleuve Congo et reliée à la capitale, Kinshasa, par de nombreuses liaisons fluviales.
Par ailleurs, le RDC partage une frontière avec cinq Etats membres de l’EAC, Communauté d’Afrique de l’Est, avec qui le pays entretient d’importants échanges commerciaux avec des trafics transfrontaliers. Afin de prévenir les risques de contamination, ils ont adopté diverses mesures de sécurité comme la sensibilisation des populations locales, l’examen des personnes en provenance du RDC, etc.
En RDC, des voix s’élèvent contre la porosité du système de surveillance. Sur les 150 km de route entre Bikoro et Mbandaka, deux points de contrôle ont été mis en place. Dans les ports, le dispositif de contrôle est équipé de moyens dérisoires tels que les thermomètres laser et les bassines d’eau. Pourtant, l’identification et la surveillance des cas suspects sont vitales.