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Colopathie fonctionnelle, un trouble fonctionnel mal connu

Rédigé par , le 20 April 2016 à 10h29

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Le syndrome de l'intestin irritable s’accompagne de différents symptômes selon les individus : diarrhées, constipation, ...

Le syndrome de l'intestin irritable s’accompagne de différents symptômes selon les individus : diarrhées, constipation, ...

Trouble digestif, la colopathie fonctionnelle ou syndrome de l’intestin irritable se manifeste par des malaises, des douleurs abdominales et des ballonnements. Toutefois, les symptômes varient d’un individu à un autre. Causée par une hypersensibilité du côlon, cette anomalie de fonctionnement du tube digestif toucherait 20% de la population. 

Risques de confusion de diagnostic avec d’autres maladies

Chez une personne souffrant de colopathie fonctionnelle, l’activité au niveau de la paroi de l’intestin est irrégulière. Cette irrégularité dans l’activité intestinale a pour effet des diarrhées ou une constipation ou alors une alternance des deux. Dans le cas des diarrhées, des contractions rapides des fibres musculaires sont constatées. Quand celles-ci sont plus lentes et plus faibles, il y a constipation.

Le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable se fait par élimination. Le médecin prescrit une coloscopie pour détecter en premier des maladies organiques sérieuses comme le cancer du côlon et autres maladies inflammatoires. Si aucune de ces pathologies n’est diagnostiquée, il conclut à une colopathie fonctionnelle. Contrairement à ces maladies, elle ne provoque pas d’inflammations de la muqueuse intestinale.

Une commission internationale d’experts a défini en 2006 des critères diagnostiques dits critères de Rome III. La première catégorie concerne les douleurs abdominales tandis que la seconde porte sur les modifications du rythme et de la consistance des selles. Pourtant, seuls 25% des médecins généralistes et 82% des gastro-entérologues connaissent l’existence de ces critères.

Personnes à risques, traitements et hygiène de vie

Les femmes seraient plus vulnérables et constitueraient les trois quarts des patients atteints du syndrome de l’intestin irritable. Malgré des facteurs de risques encore difficiles à préciser, les spécialistes explorent plusieurs pistes. Une étude américaine menée auprès de 399 infirmières suggère par exemple une perturbation des cycles éveil/sommeil. D’autres recherches penchent plutôt vers un déséquilibre du microbiote intestinal.

Aucune thérapie ne permet de guérir la colopathie fonctionnelle. Les traitements disponibles à l’heure actuelle visent uniquement à réduire les symptômes afin d’améliorer la qualité de vie des malades au quotidien. Deux molécules ont déjà prouvé leur efficacité, la lubiprostone et la linaclotide. Commercialisées aux Etats-Unis et validées par l’Agence européenne du médicament, elles ne sont pas encore disponibles en France.

Les approches complémentaires comme l’hypnothérapie et le yoga ont également produit des résultats probants. Elles permettent de réduire les sensations douloureuses et les habitudes de défécation. De plus, elles sont efficaces contre l’anxiété et la dépression. Une bonne hygiène de vie est aussi essentielle comme la pratique d'un sport et une hydratation régulière, deux facteurs qui facilitent le transit intestinal. 

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La Rédaction

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