Influenza aviaire H5N8, la France touchée de plein fouet
Rédigé par La Rédaction , le 15 December 2016 à 13h43
L’épidémie de grippe aviaire est liée à la migration d'oiseaux sauvages.
Le premier cas d’influenza aviaire H5N8 en France a été détecté dans le Pas-de-Calais le 26 novembre dernier. Depuis, cette forme hautement pathogène de la grippe aviaire continue de progresser rapidement sur tout le territoire national. En deux semaines, douze foyers répartis sur six départements ont déjà été confirmés.
Elévation du niveau de risque élevé en France métropolitaine
L’Europe est en proie depuis plusieurs semaines à des épidémies d’influenza aviaire H5N8. Favorisée par la période migratoire, la dispersion du virus est rapide. Hautement pathogène pour les volailles, cette maladie virale provoquée par l’Influenzavirus A sous-type H5N8 est associée à un taux de mortalité élevé. Contrairement à d’autres sous-types du virus, celui-ci attaque les organes et les tissus en plus de l’appareil respiratoire.
Le premier bilan de l’épidémie est lourd. Rien que dans le Tarn, environ 18 000 canards ont été abattus tandis que dans le Gers, près de 3 900 volailles ont été infectées. Face à l’ampleur de la situation, les autorités prévoient encore l’abattage de 20 000 animaux dans les différents départements concernés.
Par ailleurs, la France métropolitaine a été placée en risque élevé. Cela implique l’application des mesures comme l’interdiction de rassemblement de volailles, l’obligation de confinement et de pose de filet, les restrictions pour la chasse, etc. Des périmètres de surveillance à 10km et des périmètres de protection à 3km ont aussi été mis en place autour des foyers.
Aucun danger détecté pour l’être humain à l’heure actuelle
Le virus grippal Influenza de type A H5N8 est qualifié d’extrêmement dangereux pour toutes les espèces d’oiseaux : domestiques, sauvages ou semi-sauvages conservées dans les zoos et les parcs ornithologiques. Par contre, cette souche n’est pas transmissible à l’homme. Aucun cas de transmission à un être humain n’a été rapporté à ce jour.
Ainsi, il n’existe pas de risques sanitaires pour la consommation de volailles et des produits dérivés. En outre, le virus H5N8 se transmet uniquement par voie respiratoire et non pas par voie alimentaire. Néanmoins, les réglementations sanitaires en vigueur imposent par principe de précaution que les animaux infectés soient automatiquement écartés de la chaîne alimentaire afin de rassurer les consommateurs.
Il est bon de rappeler que l’épizootie qui touche actuellement la France est différente de celle de l’année dernière. Cependant, les éleveurs sont bien préparés et maitrisent parfaitement les mesures de biosécurité à adopter pour limiter la propagation du virus. Les professionnels de la filière foie gras tiennent à leur tour à rassurer les consommateurs à l’approche des fêtes de fin d’année.