Ebola, épidémie en République démocratique du Congo
Rédigé par La Rédaction , le 15 May 2017 à 11h47
Le virus Ebola est très contagieux et dangereux
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la République démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Depuis le 22 avril, le pays a enregistré trois victimes et neuf cas suspects dont un confirmé par des tests réalisés par un laboratoire national à Kinshasa.
Ebola, demande d’appui pour une riposte rapide et adaptée
Depuis 1976, la République démocratique du Congo a été frappée par sept épidémies d’Ebola. La dernière en date remonte à 2014. Elle a été rapidement circonscrite mais a fait 49 morts. La nouvelle épidémie s’est déclarée à Likati dans une zone de forêt équatoriale de la province du Bas-Uele, frontalière de la Centrafrique. Cette partie du pays est difficile d’accès.
Lors de la précédente épidémie d’Ebola, les Nations Unies ont loué l’énorme travail mené par les autorités congolaises et leurs partenaires comme Médecins Sans Frontières. Cela a permis de contenir l’épidémie et de limiter sa propagation. Le ministre de la Santé de la RDC sollicite à nouveau ainsi l’appui de l’OMS pour mettre en place une riposte prompte et efficace contre ce virus mortel.
Une collaboration étroite avec le gouvernement congolais contribue à faciliter le déploiement du personnel médical, des matériels de protection et des médicaments pour la prise en charge des cas suspects et confirmés. De plus, cela va aider dans la mise en place et le renforcement de la surveillance épidémiologique.
Ebola, maladie terrible et mortelle à prendre très au sérieux
La maladie à virus Ebola ou fièvre hémorragique à virus Ebola est une pathologie grave. Sans une prise en charge adéquate dans les plus brefs délais, elle est souvent mortelle avec un taux de mortalité jusqu’à 90%. Les dernières épidémies d’Ebola ayant ravagé l’Afrique de l’Ouest ont fait plus de 11 300 morts pour 28 637 cas recensés.
Outre les manifestations cliniques de la maladie, la solitude est encore plus douloureuse pour les patients. En effet, leurs proches sont tenus de se maintenir à l’écart et d’éviter tout contact direct avec des sécrétions infectées comme la sueur, la salive, les matières fécales, etc. Serrer la main d’un malade, nettoyer son vomi, etc. constituent des conduites à risque.
Par ailleurs, les patients guéris sont dans la majorité des cas rejetés par leurs communautés et traités comme des pestiférés. Pourtant, les personnes guéries ne sont plus contagieuses. Cette stigmatisation constitue une seconde épreuve pour ces survivants déjà miraculés. Le personnel soignant doit ainsi jouer un rôle essentiel dans leur réinsertion d’après Marie-Christine Férir, coordinatrice de MSF.