La stimulation transcrânienne pour soulager la dépression
Rédigé par La Rédaction , le 15 March 2019 à 12h08
La dépression concerne de nombreuses personnes
La dépression figure parmi les maladies psychiques les plus fréquentes. En France, 15 à 20 % de la population sont concernés au cours de leur vie, soit environ neuf millions de personnes. Les chercheurs continuent toujours à développer de nouveaux traitements pour substituer aux antidépresseurs et leurs effets secondaires.
Une stimulation électrique transcrânienne fondée sur les ondes alpha
Actuellement, la stimulation électrique transcrânienne est un des traitements de la dépression sévère. Même si les résultats sont prometteurs, la communauté scientifique réalise des travaux pour les améliorer. Dans cette optique, une équipe de chercheurs américains de l’UNC School of Medicine, ont découvert qu’un faible courant électrique alternatif permettrait d’atténuer les symptômes chez les personnes dépressives.
Afin d’arriver à cette conclusion, ils ont mené des travaux sur 32 individus, dont les résultats ont été publiés dans la revue Translational Psychiatry. Les auteurs de l’étude affirment que la stimulation transcrânienne en courant alternatif, ou tCAS, est efficace chez 70 % des patients. Ce type spécifique de stimulation transcrânienne est différent de l’approche traditionnelle de la stimulation directe transcrânienne, ou tDCS.
Le tCAS, pour « Transcranial Alternating Current Stimulation », est basé sur les oscillations alpha. Se présentant sous la forme d’ondes, elles ont la particularité d’être propres à chaque individu. Sur un électroencéphalogramme, leurs valeurs sont comprises entre 8 et 12 Hertz. Il existe de plus en plus d’oscillations quand le cerveau se coupe des stimuli sensoriels.
Une stimulation en courant alternatif contre l’asymétrie frontale alpha
De précédents travaux ont déjà établi que les personnes atteintes de dépression présentent un déséquilibre des oscillations alpha. Plus précisément, les EEG montrent une suractivité de ces ondes dans le cortex frontal gauche, à l’origine d’une asymétrie frontale alpha. Avec le tCAS, les chercheurs de l’UNC School of Medicine les ont resynchronisées avec les oscillations du cortex frontal droit.
Pour ce faire, ils ont mis au point une technologie qui utilise des électrodes pour stimuler des zones particulières du cerveau. Les 32 participants à l’expérience souffrent sans exception de dépression majeure. Ils ont été répartis en trois groupes. Le premier a reçu un placebo, tandis que le second a servi de groupe contrôle avec une stimulation à 40 Hz.
Les patients du troisième groupe qui ont reçu une stimulation à 10 Hz ont montré des signes d’amélioration après deux semaines de test. 70 % d’entre eux ont connu une baisse de 50 % des symptômes de leur maladie d’après les mesures réalisées à l’échelle Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale ou MADRS. D’autres études sont à venir.
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