L'OMS annonce l'arrêt de la transmission du virus Ebola
Rédigé par La Rédaction , le 15 January 2016 à 00h00
L'arrêt de la transmission du virus Ebola a été annoncé par L'OMS. C'est l'espoir de voir l'épidémie d'Ebola enfin se terminer.
La maladie à virus Ebola est une affection grave provoquant une fièvre hémorragique chez les malades. Son taux de létalité moyen a atteint les 50% lors de la dernière épidémie en Afrique de l’Ouest. Celle-ci constitue la plus importante flambée de la maladie depuis 1976, année de sa découverte.
Détermination de la fin d’une épidémie par l’OMS
Chaque maladie a son propre mode de transmission et de fonctionnement. De même, le temps d’incubation varie d’une maladie à une autre. Dans le cas de l’Ebola, la durée d’incubation est de 21 jours au maximum. Les personnes infectées vont présenter au cours de cette période les différents symptômes de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
L’arrêt de la transmission d’une maladie est déclaré si aucun cas n’est détecté pendant une période équivalente à deux fois sa durée d’incubation maximale. Pour l’Ebola, il est admis que le virus ne se transmet plus après 42 jours sans nouveau cas. En parallèle, la disparition du virus doit être démontrée par deux tests sanguins négatifs sur le dernier patient traité.
Il est essentiel de souligner que l’arrêt de la transmission ne signifie pas la fin de l’épidémie. L’arrêt de la transmission déclaré, une période de surveillance renforcée de 90 jours débute. Durant cet intervalle de temps, la vigilance des équipes médicales est aussi renforcée. Si un nouveau cas est diagnostiqué, le processus est repris depuis le début.
Risques de résurgence de la maladie chez les survivants
Après la déclaration de l’arrêt de la transmission du virus Ebola par l’OMS le 14 janvier 2016, l’espoir est grand chez les survivants d’être débarrassé de cette maladie. Depuis le début de l’épidémie en 2013, Ebola a infecté 28 637 personnes et a fait 11 315 victimes. Les trois pays les plus touchés sont la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia.
La vigilance reste toutefois de mise. Les risques de réémergence du virus sont réels au niveau des populations de survivants. Ebola possède la capacité de persister dans l’organisme jusqu’à 9 mois après la guérison. Cette persistance est constatée dans les organes fonctionnant en vase clos comme les testicules, les yeux et le cerveau.
Des cas de résurgence ont d’ailleurs été observés au Liberia en mai et septembre 2015, après que l’arrêt de la transmission du virus ait été déclaré. Cependant, les leçons de cette épidémie meurtrière ont été tirées pour prévenir un désastre sanitaire et social à l’avenir. Des vaccins et des traitements comme les antiviraux sont à l'étude ou en phase d'essai pour faire face à une nouvelle épidémie.