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vMCJ, test de détection précoce du prion dans le sang

Rédigé par , le 14 February 2017 à 13h36

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La Maladie de Creutzfeldt-Jacob est aussi connue sous le nom de la maladie de la vache folle.

La Maladie de Creutzfeldt-Jacob est aussi connue sous le nom de la maladie de la vache folle.

La forme variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jacob se manifeste par la dégénérescence du cerveau due à une accumulation de prion. La période d’incubation varie de plusieurs années à quelques décennies. La contamination se fait par consommation de produits bovins provenant d’animaux atteints de la maladie de la vache folle. 

Prévention de tout risque de contamination transfusionnelle

La nécessité de développer un test de diagnostic précoce fait suite à la crainte de résurgence de la forme variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jacob à cause du risque de contamination par transfusion sanguine. En 2013, des chercheurs britanniques ont en effet découvert qu’un Anglais sur 2000 est porteur sain de cette pathologie.

Pour arriver à cette conclusion, ils ont examiné plus de 30 000 appendices après opération. Même si le risque est faible, celui-ci existe. Pourtant, le seul test disponible à cette époque pour déceler le prion chez un être vivant consiste à réaliser une biopsie des amygdales. En plus d’être invasive, cette technique est susceptible d’engendrer des complications chez les patients dans un état fragile.

Tout récemment, deux équipes de chercheurs français et américains ont annoncé avoir réussi à mettre au point un test de détection de la protéine infectieuse responsable de la forme variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Celui-ci permet de détecter le prion à un très faible niveau et de diagnostiquer ainsi les personnes en incubation de la maladie.

Prévention des lésions au niveau du système nerveux central

Le test de diagnostic, un test immunologique, développé par les deux équipes de chercheurs s’appuie sur une méthode de concentration et d’amplification du prion infectieux. Cet agent protéique pathogène a en effet la capacité de transmettre son mauvais repliement à un prion normal par simple contact. La technique a montré une sensibilité de 100% et une spécificité diagnostique de 100%.

La détection précoce du prion anormal avant l’apparition des manifestations cliniques de la pathologie revêt une importance capitale. Cela aiderait les médecins dans la prévention des lésions irréversibles au niveau du cerveau. L’évolution de la maladie est fatale et en général, un patient diagnostiqué meurt dans les 12 à 24 mois après les premiers symptômes.

Selon Stéphane Haïk, Directeur de recherche à l’Inserm et Coordonnateur du Centre national de référence des agents transmissibles non conventionnels à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il est désormais possible de distinguer la vMCJ des autres formes de la maladie. Les chercheurs espèrent réussir à étendre la technique de détection à d’autres pathologies neurodégénératives telles que le Parkinson et l’Alzheimer. 

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La Rédaction

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