Nouveaux foyers de grippes aviaires : Quel danger ?
Rédigé par La Rédaction , le 11 December 2015 à 15h45
Les élevages de volailles sont particulièrement touchés par la grippe aviaire
D’après l’OMS, les grippes aviaires ont officiellement fait 449 victimes sur les 844 malades confirmés depuis fin 2003 et sa réapparition en Asie du sud-est. La détection de nouveaux foyers en Hollande et en France inquiète ainsi les autorités sanitaires publiques, même si les risques de pandémie restent minimes.
Les différentes souches virales de grippes aviaires
Le nom de code des grippes aviaires est composé des lettres H et N, H pour hémagglutinine et N pour neuraminidase. Ces deux protéines sont présentes à la surface des virus. La première leur permet de pénétrer une cellule tandis que la seconde favorise la dispersion des particules virales après leur multiplication et leur séparation de la cellule infectée.
Les grippes aviaires sont causées par des virus de type A. Les chercheurs ont jusqu’ici recensé 16 formes d’hémagglutinine et 9 formes de neuraminidase pour ce type de virus. Les souches les plus connues et redoutées sont le H5N1 et le H7N9. Le H5N8, une autre variété hautement pathogène du virus fait également des ravages depuis peu.
La transmission du virus entre oiseaux se fait par les fientes. Le risque est ainsi élevé pour les élevages industriels en batterie. Le risque de transmission à l’homme est par contre limité, de même que la transmission entre humains. Cependant, les autorités publiques restent en alerte pour prévenir d’éventuelles mutations du virus rendant possible ce cas de figure.
Les risques de contamination par la consommation d’aliments
12 foyers de grippes aviaires hautement pathogènes pour les volailles ont été identifiés dans le sud-ouest de la France. Les départements concernés sont la Haute-Vienne, les Landes, le Gers et la Dordogne. Le niveau d’alerte a été relevé par le ministère de l’agriculture pour prévenir leur propagation. Par ailleurs, 48 communes de la Haute-Savoie ont été classées à risques.
Toutefois, cela ne devrait pas affecter la consommation de foie gras et de canard en cette fin d’année. Le virus ne se transmet pas par la consommation de produits alimentaires comme le foie gras, les œufs et les volailles. Les seuls cas de transmission du virus à l’homme sont dus à des contacts directs ou indirects avec des animaux infectés.
D’autres mesures de prévention ont été prises par le ministère de l’agriculture pour rassurer la population en général et les amateurs de ces produits d’exception en particulier. L’intégralité des animaux infectés par le virus va être abattue. Des zones de protection et de surveillance ont aussi été mises en place autour des foyers détectés.