La maladie de Parkinson frappe également les plus jeunes

La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative chronique d’évolution lente. Elle affecte une structure située à la base du cerveau, la substance noire. Celle-ci est constituée de cellules dopaminergiques, responsables de la sécrétion de la dopamine. Ce neurotransmetteur est essentiel dans le contrôle des mouvements du corps. 

Les jeunes actifs aussi concernés par la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se manifeste la plupart du temps à partir de 60 ans mais débute 5 à 10 ans auparavant. Elle est dans ce cas facile à diagnostiquer grâce aux symptômes classiques de l’affection que sont la lenteur du mouvement, la raideur et le tremblement au repos de la main et/ou du pied unilatéral. Jusqu’à 70% des neurones dopaminergiques ont déjà disparu à l’apparition des premiers symptômes.

Cependant, l’affection ne touche pas uniquement les personnes âgées. Les jeunes actifs sont aussi concernés. Les premiers symptômes apparaissent alors vers 40 ou 50 ans. Cette forme précoce de la maladie de Parkinson affecte entre 5 et 10% des parkinsoniens. Il existe même de très rares cas de Parkinson juvénile qui frappent les adolescents et les enfants.

En plus des difficultés physiques, les jeunes parkinsoniens sont confrontés à d’autres défis. En général, ils sont encore en activité lors du diagnostic de l’affection. La maladie de Parkinson étant éventuellement invalidante, ils doivent faire face à des problèmes de famille, d'évolution de carrière et de finances.

L’adaptation obligatoire malgré des traitements efficaces

Le diagnostic de la forme précoce de la maladie de Parkinson est souvent difficile à établir. Les signes cliniques ne sont pas évidents et varient d’un patient à un autre. Chez les jeunes parkinsoniens, les tremblements sont peu fréquents. Une fois le diagnostic posé, ils doivent apprendre à vivre avec la maladie durant une longue période même si celle-ci évolue moins vite que chez les plus de 60 ans.

Fort heureusement, des traitements sont disponibles pour remédier aux désagréments liés à la maladie de Parkinson. Pendant les premières années, ils permettent de traiter divers problèmes comme les douleurs, l’insomnie, l’anxiété et les troubles moteurs. Les jeunes patients doivent toutefois aménager leurs horaires de travail pour mieux gérer leur énergie et éviter les coups de fatigue.

Par ailleurs, l’évolution de la prise en charge de la maladie de Parkinson prévient les risques d’effets secondaires dus aux médicaments. La rééducation et la pratique régulière d’activité physique ralentissent sa progression chez les jeunes. 45 minutes d’activité d’endurance par jour contribuent notamment à réduire les raideurs et l’hypertonie.