Endométriose, mieux soigner cette maladie trop méconnue
Rédigé par La Rédaction , le 12 March 2019 à 11h57
L'endométriose et douleurs menstruelles.
Maladie encore trop méconnue, l’endométriose touche pourtant une femme sur dix en France. Dans certains cas, elle est même invalidante. Afin d’améliorer la prise en charge des patientes, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé l’adoption de plusieurs mesures pour renforcer l’information et optimiser le parcours de soins.
Une maladie inflammatoire à la fois douloureuse et complexe
L’endométriose affecte les femmes en âge de procréer. A ce jour, les causes de cette maladie inflammatoire ne sont pas encore déterminées avec précision. Néanmoins, elle serait associée à la croissance de l’endomètre, la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus, dans l’abdomen, qui engendre des douleurs chez la grande majorité des patientes. Faute de diagnostic, elles les vivent souvent en silence.
L’endométriose survient quand l’endomètre se développe à l’extérieur de l’utérus et s’étend à d’autres endroits tels que la surface extérieure de l’utérus, les ovaires, les ligaments soutenant l’utérus, etc. Les experts ont identifié plusieurs facteurs de risque tels que les règles précoces, les antécédents familiaux, l’absence de grossesse antérieure, etc.
En général, l’endométriose se manifeste par des douleurs menstruelles anormales. A la fin du cycle menstruel, l’endomètre se renouvelle et une partie est évacuée durant les menstruations si l’ovule n’a pas été fécondé. Comme l’endomètre réagit aux variations hormonales où qu’il se trouve dans l’abdomen, l’endométriose provoque ainsi un épanchement de sang ne pouvant être éliminé. Ce qui engendre une inflammation des organes environnants.
Un plan d’action pour une meilleure prise en charge des patientes
Afin de mieux prendre en charge l’endométriose, le gouvernement entend mettre en place un plan d’action. La méconnaissance de la maladie est à l’origine d’un retard de diagnostic allant de 6 à 10 ans. Ainsi, la recherche des signes de l’endométriose devient systématique chez les jeunes filles de 11 à 13 ans, et les adolescentes de 15 et 16 ans.
En plus, des filières rassemblant les spécialistes de cette maladie vont être créées dans chaque région d’ici le mois de décembre 2019. L’objectif est que les femmes à risque et les patientes puissent avoir des médecins en mesure de les écouter, d’établir un diagnostic, de leur proposer une prise en charge adéquate de la douleur et un suivi approprié.
Ces filières doivent également permettre la préservation de la fertilité et le cas échéant, poser les indications chirurgicales. Par ailleurs, Agnès Buzyn souhaite également lancer des appels à projets pour promouvoir la recherche sur l’endométriose. Enfin, un effort d’information du public sera entrepris au cours des interventions sur la santé sexuelle dans les établissements scolaires.
Sources : Le Figaro