Gardasil : le vaccin contre le papillomavirus ne provoque pas de phlébite
Rédigé par Emmylou Drys , le 11 July 2014 à 10h00
Deux études différentes avaient dénoncé le lien entre vaccin et phlébite. Selon ces dernières, le vaccin provoquerait la création de caillots sanguins dans les veines. Cette nouvelle étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association, contredit cette affirmation.
Vaccin ou pas vaccin ? Ce débat fait rage depuis des années entre pro et anti piqures préventives. Le cas du vaccin contre le papillomavirus ne fait pas exception à la règle. Le papillomavirus humain est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus contagieuses. Il existe quatre types de virus différents et le vaccin en question, nommé Gardasil, protège de ces quatre infections. Seulement, il a été accusé de provoquer des phlébites, ce qui est faux selon une récente étude. Allo-Médecins fait le point pour vous.
500 000 personnes testées
Des scientifiques danois ont effectué une étude de grande ampleur, sur 500 000 femmes âgées de 10 à 44 ans et qui avaient été vaccinées entre 2006 et 2013. Chacune d’entre elle a été observée pendant 42 jours après avoir été vaccinée.
Les résultats montrent que seules 4 375 d’entre elles ont subi la formation de caillots dans le sang, et que la cause à effet n’était pas démontrée. Les scientifiques accusent plutôt la pilule, qui est un facteur à risque, tout comme d’autres substances comme le tabc : « [Ces résultats] peuvent s’expliquer par le fait qu'il s’agit d'une population jeune sous l’effet éventuel du tabac ou de la contraception orale, qui augmentent le risque » explique le Dr Joseph Monsonego, à l’origine des essais cliniques du vaccin en France.
La mise à mal de deux précédentes études
Deux précédentes études avaient dénoncé la causalité entre le vaccin Gardasil et la formation de caillots dans le sang, provoquant phlébite et pouvant aller jusqu’à créer des œdèmes et même des embolies pulmonaires.
En 2009, les centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient confirmé cette hypothèse en affirmant qu’ils avaient observé une augmentation de la formation de caillots sanguins après le vaccin. Quelques temps plus tard, les CDC avaient notifié que 90 % de ces femmes « présentaient un risque connu de formation de caillots comme la pilule contraceptive ».
Selon l’InVS (l’Institut de Veille Sanitaire), 80 % des femmes sont un jour dans leur vie exposées au risque du papillomavirus. Il peut engendrer des cancers du col de l’utérus, du cerveau, du cou ou encore de l’anus. Il faut savoir qu’il peut également toucher les hommes.