Ebola : Le recrutement de volontaires pour tester un vaccin commence aujourd'hui!

L’épidémie d’Ebola a fait plus de 10 000 victimes depuis décembre 2013, principalement en Afrique de l’Ouest. Le virus provoque chez les malades des fièvres hémorragiques entraînant rapidement leurs décès. Ce taux de mortalité élevé et l’inexistence d’un traitement efficace ont conduit les chercheurs à développer un vaccin. 

Une vaste campagne de recrutement de 300 volontaires

L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale lance ce mercredi une campagne de recrutement de 300 volontaires pour tester un vaccin contre le virus Ebola. Les candidats peuvent postuler sur le site internet www.recherche-vaccinebola.fr ou appeler le numéro vert 0800 156 156. Les participants à cette campagne recevront une indemnisation allant de 760 à 1 240 euros selon les cas.

Cette campagne de recrutement concerne la Phase 2 du test, baptisée EBOVAC 2. L’objectif est de mesurer les taux d’anticorps sur un an des 300 volontaires sur lesquels a été administré le vaccin pour identifier le profil le plus efficace. Cela permet d’élaborer la stratégie vaccinale adéquate pour une protection optimale de l’organisme contre cette infection mortelle.

Les candidats doivent répondre à un certain nombre de critères afin d’être éligibles. En plus d’être majeurs et en excellente santé, ils doivent être domiciliés à proximité d’un des centres participant à cette campagne. Ils ne doivent évidemment pas participer également à d’autres essais cliniques. Par ailleurs, ce test est interdit aux femmes enceintes ou allaitantes.

Un vaccin expérimental porteur de beaucoup d’espoir

Cette seconde phase de l’essai vaccinal contre le virus Ebola se déroule en plusieurs étapes. Conformément au schéma d’inoculation du vaccin, les candidats sélectionnés sont répartis en trois groupes par tirage au sort. Ils reçoivent à quelques semaines d’intervalle des injections de deux vaccins. Une étude est ensuite menée pour déterminer l’intervalle stimulant le mieux le système immunitaire.

Pour les trois groupes, les deux injections se font à 28, 56 et 84 jours d’intervalle. Cela devrait permettre d’observer les différences en matière de protection. Le délai influe sur la rapidité et la durabilité de l’immunité. Après les deux injections, la durée du suivi est de douze mois au cours desquels ils effectuent entre six et douze visites médicales.

L’utilisation de deux vecteurs différents offre l’avantage de renforcer la réponse immunitaire et d’optimiser sa durée. Ce procédé dit prime-boost consiste à tromper l’organisme et permet de contourner le problème de développement d’anticorps après l’injection du premier vecteur en utilisant un second vecteur. Son efficacité a été vérifiée lors des recherches de vaccin contre le VIH.