Journée nationale de l'Épilepsie : une lutte contre les préjugés
Rédigé par Anthony Laforce , le 10 February 2014 à 11h30
Le slogan est similaire à la journée contre le cancer : mieux comprendre pour mieux combattre la maladie.
Plus de 200 millions de personnes touchées dans le monde
L’épilepsie est une maladie encore méconnue et pour la plupart du temps cachée par les patients. Pourtant quelques 200 millions de personnes dans le monde en sont atteintes. La Ligue francophone belge contre l’épilepsie a choisi comme slogan « L’épilepsie c’est davantage que les crises ». En effet la maladie entraîne souvent une exclusion sociale traumatisante pour les patients qui dépasse largement les murs de l'hôpital.
Cette pathologie provoque ce que l’on pourrait appeler un « court-circuit » dans le cerveau accompagné de divers symptômes : de l’arrêt simple et net d’une activité à une chute avec convulsions. L’épilepsie connaît de très nombreuses formes et est difficilement diagnostiquée. Chez les personnes touchées, les crises se déclenchent souvent lors d’un état de fatigue inhabituel, d’un pic de stress ou d’un état de dépression. Une très petite part des cas des patients peut également réagir à la lumière de type stroboscope, cliché de la crise d’épilepsie.
Il faut également savoir que faire une crise, ne signifie pas pour autant que l’on est une personne épileptique, en effet 1 personne sur 5 connaîtra un jour un trouble épileptique, sans que cela ne se reproduise jamais.
Les crises d'épilepsie généralisées sont les plus impressionantes
Les crises sont généralement classées entre généralisées et partielles. Lors d’une crise généralisée le patient perd connaissance avec convulsions, c’est le cas le plus impression de la maladie. Les crises partielles quant à elles peuvent provoquer divers symptômes comme des hallucinations, des mouvements non contrôlés, des troubles du langage ou des angoisses phobiques.
Ces « crises » sont toutes dues à une anomalie neurologique : le cerveau envoie des décharges électriques dans différentes parties du corps, provoquant ces signes extérieurs sur le patient.
Cependant la journée européenne contre l’épilepsie n’a cette année qu’un seul but : faire prendre conscience à la population que les personnes atteintes ont bien plus à combattre que les crises. Exclusion sociale, sous-emploi, dépression, isolement sont retrouvés chez de nombreux patients qui ne peuvent concilier leur maladie aux activités de chaque jour : conduire une voiture, cuisiner, repasser, prendre un bain sont, comme on l’imagine, des facteurs de risque pour une personne épileptique qui doit apprendre à vivre avec sa maladie.
Les traitements contre l'épilepsie évoluent sans cesse
Les traitements existent et se développent sans cesse pour combattre cette maladie, sous forme médicamenteuse ou chirurgicale, les patients, même épileptiques pendant plusieurs années peuvent guérir. À l’occasion de cette journée Européenne contre l’Épilepsie, des études aux résultats prometteurs ont d’ailleurs été annoncées pour les mois et années à venir. Notamment un nouveau médicament : le Pérampanel. Ce dernier a permis lors de ses essais cliniques de guérir des épilepsies partielles qui résistaient aux autres formes médicamenteuses.
Encore récemment considérée comme la maladie des fous, l'épilepsie connaît aujourd’hui de véritables espoirs de guérison.