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Etre aveugle n’est plus irréversible

Rédigé par , le 09 May 2014 à 16h00

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L'implant fabriqué par la société Pixium qui permet aux personnes ayant perdu la vue de voir à nouveau.

L'implant fabriqué par la société Pixium qui permet aux personnes ayant perdu la vue de voir à nouveau.

La société française Pixium a mis au point un implant rétinien qui permet aux personnes qui ont perdu la vue au cours de leur vie de voir à nouveau. Un espoir pour les aveugles.

« Ca été sensationnel […], c’est une grande émotion, c’est formidable, c’est un miracle, voilà… » explique Barbara, émue, l’une des cinq bénéficiaires du nouvel implant rétinien qui permet aux personnes aveugles de retrouver la vue. Explications.

Un implant révolutionnaire

Cinq personnes atteintes de rétinine pigmentaire ont été opérées et équipées d’un implant qui permet de progressivement retrouver la vue. La rétinine pigmentaire est une maladie génétique de l’œil qui détruit les cônes et bâtonnets de la rétine et donc à terme fait perdre la vision au malade.

L’implant fonctionne en deux parties. Des lunettes, dotées d’une caméra enregistrent les mouvements de l’œil. Une sorte de rétine artificielle (l’implant) est posée sur l’œil et une cinquantaine d’électrodes envoie des signaux au cerveau. Ce dernier analyse donc les informations reçues et utilise la mémoire du patient pour reconstruire les images. C’est pour cette raison que cet implant ne s’applique pas pour les aveugles de naissance puisque leur cerveau n’a jamais eu la chance d’enregistrer la représentation visuelle d’un objet ou d’une personne.

« Ça marche ! »

Pour l’instant, l’implant permet uniquement aux patients de percevoir les objets. « J’arrive à percevoir une banane, à la prendre, la localiser. Faire la distinction entre le mur, les portes… » livre Barbara à France Info. Elle avait perdu la vue il y a 20 ans, a été opérée il y a quelques mois et elle retrouve aujourd’hui une partie de sa vision. « J’avais peur de ne pas voir puis le flash est venu  […] ça marche ! […]  La fois d’après c’est « est-ce que ça va remarcher ? » et ben oui, ça marche ! ».

Les patients équipés ne retrouvent pas totalement la vue mais rend une partie la vision. « On devrait pouvoir permettre aux patients de reconnaître leurs proches. Et puis de retrouver, progressivement, une vision, qui ne sera pas la même que nous, mais qui leur permettra de sortir librement dans la rue, de faire des achats et même de lire. » explique Bernard Gilly, co-fondateur de l’entreprise, à France Inter.

Testé en essai clinique depuis juillet 2013, l’implant devrait être commercialisé en 2015 au prix de 100 000 € pour commencer.

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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