Maladies rénales, hommes et femmes ne sont pas égaux
Rédigé par La Rédaction , le 09 March 2018 à 12h59
hommes et femmes inégaux devant les maladie rénales
Le 8 mars, journée mondiale du rein, a pour but de sensibiliser la population sur les maladies rénales. Elles affectent environ trois millions de personnes en France. Même si les principaux facteurs de risque sont identiques, les hommes et les femmes ne sont pourtant pas égaux face à ces pathologies.
Les femmes plus vulnérables aux infections urinaires dès l’enfance
Les maladies rénales sont fréquentes, mais encore méconnues des Français. Pour preuve, trop de malades sont diagnostiqués à un stade très avancé. Or, les deux traitements possibles dans ce cas sont la dialyse et la greffe de rein. Les principaux facteurs de risque pour l’ensemble de la population sont l’hypertension artérielle et le diabète.
Toutefois, les femmes doivent en plus faire attention aux infections urinaires. D’un point de vue anatomique, leur urètre est plus proche de leur anus. Ainsi, les risques de migration des bactéries vers le canal urinaire sont plus élevés que chez les hommes. Cela est susceptible de provoquer une pyélonéphrite. Sans une prise en charge rapide et adéquate, cette infection des reins entraîne des séquelles irréversibles.
Le Dr Isabelle Tostivint, chargée de la communication scientifique de la Fondation du rein et néphrologue à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Paris, insiste également sur les dangers de l’automédication. Comme le germe impliqué varie d’une infection à l’autre, il est impératif de consulter rapidement pour bénéficier des bons antibiotiques et préserver ses reins.
Les complications liées à la grossesse et les maladies auto-immunes
La grossesse constitue aussi une période à risque pour les femmes. Cet événement peut être source d’aggravation des pathologies rénales préexistantes telles qu’une insuffisance rénale ou des maladies kystiques. De même, il arrive que certaines femmes développent en fin de grossesse une insuffisance rénale à la suite d’une prééclampsie. Cette maladie se caractérise par une hypertension artérielle soudaine.
Par ailleurs, un saignement abondant au cours de l’accouchement peut affecter les reins. Ce problème, appelé hémorragie de la délivrance, touche 5% des femmes enceintes. Les reins sont soumis à un stress aigu quand l’organisme se met en mode défense pour retenir le sang. Cela a pour effet de contracter les vaisseaux et de réduire la vascularisation des reins.
Dans de rares cas, les maladies auto-immunes telles que le lupus peuvent être responsables d’atteintes graves aux reins. Le système immunitaire des patientes s’attaque à leurs propres cellules. Un suivi précoce par un néphrologue est vivement recommandé dès que la maladie se déclare. Entre 20 000 et 40 000 personnes en souffrent dont 90% sont des femmes.