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Hausse alarmante des cas d’infarctus chez les jeunes femmes

Rédigé par , le 09 March 2016 à 12h10

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Les cas d'infarctus du myocarde sont en augmentation chez les femmes et notamment dans les tranches d’âges inférieures.

Les cas d'infarctus du myocarde sont en augmentation chez les femmes et notamment dans les tranches d’âges inférieures.

L’infarctus du myocarde correspond à la mort partielle du muscle cardiaque pouvant toucher une zone étendue. Les cellules musculaires n’arrivent plus à se contracter normalement par manque de sang et d’oxygène et sont détruites quelques heures après l’attaque. Cette maladie cardiovasculaire survient quand une artère coronaire se bouche. 

L’infarctus du myocarde chez les jeunes femmes depuis 2000

Depuis le début des années 2000, l’infarctus du myocarde progresse régulièrement chez les femmes âgées entre 45 et 54 ans. D’après une étude réalisée par l’InVS (Institut de Veille Sanitaire), le nombre de cas répertoriés a connu une hausse annuelle de 3% de 2002 à 2008. Entre 2009 et 2013, ce taux est passé à près de 5%.

A l’heure actuelle, l’infarctus du myocarde survenant avant 65 ans chez les femmes constitue 25% des cas enregistrés. Comparé à 2002, ce taux a augmenté de 10%. Pour cette catégorie d’âge, l’étude fait état en 2013 de 26 308 hospitalisations pour cause de crise cardiaque. 4 756 d’entre eux étaient des femmes.

Cette même étude révèle que cette catégorie d’âge de femmes est la seule chez qui cette maladie n’a pas reculé. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance alarmante. Néanmoins, en termes de proportions, les hommes sont toujours plus nombreux à être victimes d’infarctus du myocarde. Celles-ci sont de 5 fois plus chez les moins de 65 ans et de 2 fois plus chez les plus de 65 ans.

Les différents facteurs de risque d’infarctus du myocarde

L’infarctus du myocarde représente 18% des décès féminins, devant l’accident vasculaire cérébral et autres maladies cardiovasculaires. Le tabagisme est le principal facteur de risque. Une analyse du registre français sur cette pathologie montre que 75% des femmes ayant fait un infarctus sont fumeuses. Or, 25% des femmes fument désormais quotidiennement avec une proportion importante chez les plus de 40 ans.

Le tabac accroît le risque d’infarctus du myocarde par deux actions distinctes. En premier, il abîme les parois des vaisseaux sanguins conduisant à la formation de l’athérome. Ensuite, il augmente la coagulation et favorise les caillots qui vont obstruer les artères coronaires. Chez les femmes âgées de 35 ans et plus, le tabagisme est encore plus dangereux en cas de prise de contraceptif à base d’œstrogène de synthèse.

Une mauvaise hygiène de vie constitue également un autre facteur de risque chez les femmes jeunes. Cela se traduit par une alimentation déséquilibrée, une consommation d’alcool élevée, une exposition grandissante au stress … Ces comportements ont pour conséquence de réduire significativement l’effet protecteur de l’œstrogène naturel. 

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La Rédaction

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