Acouphènes, les jeunes particulièrement concernés
Rédigé par La Rédaction , le 08 March 2018 à 10h35
Le niveau sonore souvent élevé en soirée peut être à l'origine d'acouphènes.
Les acouphènes sont des sensations sonores perçues en l’absence de source de bruits extérieure. Selon les cas, il peut s’agir de bourdonnements, de sifflements ou de grésillements. A l’heure actuelle, il n’existe aucune solution efficace pour les traiter. Les jeunes sont de plus en plus touchés par ce problème.
Une gêne auditive invalidante ayant des origines variées
Un sondage Ifop réalisé à l’occasion de la journée mondiale de l’audition révèle que 28% des Français souffrent ou ont déjà ressenti des acouphènes. Les plus jeunes sont particulièrement concernés avec 56% des 15 à 17 ans et 49% des 18 à 24 ans. Entendus par intermittence ou de manière continue, ces sons parasites sont générés par le système auditif.
La plupart du temps, les acouphènes chez les jeunes disparaissent spontanément en laissant l’oreille touchée au repos. Cependant, les bruits peuvent persister dans certains cas. Ils sont même accompagnés de perte auditive. Une étude menée par l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du Travail montre que 10% des moins de 25 ans présentent un audiogramme pathologique.
Chez les jeunes, les acouphènes sont directement associés à des traumatismes sonores. S’ils ne sont pas victimes d’expositions sonores trop importantes et répétées pendant les concerts, ils poussent souvent trop fort le volume de leur casque audio. Néanmoins, il arrive aussi que ce phénomène soit dû à des médicaments toxiques, des infections, de l’hypertension, etc.
Une prévention essentielle en l’absence de traitement efficace
En fonction de l’intensité des bruits, les acouphènes peuvent devenir handicapants. Dans ce cas, une prise en charge médicale s’avère nécessaire pour les atténuer et améliorer la qualité de vie de la personne. Pourtant, seuls 8% des 15 à 17 ans et 26% des 18 à 24 ans ont consulté un médecin pour leur problème.
Le Pr Jean-Luc Puel, président de l’association JNA, explique ce comportement par le poids des habitudes. Les acouphènes ont longtemps été assimilés à des hallucinations auditives qui relèvent de la psychiatrie. Ainsi, les personnes touchées préfèrent généralement garder leur problème et vivre avec. De plus, seulement 50% de ceux qui ont consulté se sont vus proposer des solutions à l’efficacité relative.
A ce jour, la prévention est la meilleure arme contre les acouphènes. Quelques gestes simples permettent de les éviter comme s’aérer les oreilles à l’extérieur toutes les demi-heures lors des sorties en discothèque. Il est également déconseillé d’écouter à fond son baladeur plus d’une heure par jour. Une protection discrète est aussi recommandée en cas d’expositions sonores élevées.