Syndrome du cœur brisé : la joie peut aussi être fatale
Rédigé par La Rédaction , le 07 March 2016 à 12h33
Le syndrome du coeur brisé peut également survenir après une joie intense même si dans la majorité des cas, la cause est lié à des émotions de tristesse très fortes.
Connu sous d’autres noms tels que « maladie de Takotsubo » ou « cardiomyopathie de stress », le syndrome du cœur brisé est dû à des chocs émotionnels intenses. Si les médecins ont souvent pensé qu’il survient après des événements tristes, des chercheurs ont découvert qu’une grande joie constitue aussi une des causes possibles.
Une variante surnommée syndrome du cœur heureux
Découvert en 1990 au Japon, le syndrome du cœur brisé est une pathologie méconnue mais pouvant être mortelle. Dans la majorité des cas, il est causé par la perte d’un proche ou une rupture amoureuse. Il entraîne une défaillance cardiaque aiguë chez la personne concernée.
Cette étude a été menée sur 485 patients diagnostiqués du syndrome du cœur brisé sous la direction du cardiologue Christian Templin. L’équipe de médecins a procédé à une analyse approfondie des données collectées pour aboutir à leurs conclusions. D’après les résultats, les événements joyeux sont également mis en cause, même si ces cas ne représentent que 4% des malades.
Ces chercheurs ont surnommé « syndrome du cœur heureux » cette variante du syndrome du cœur brisé. Parmi les 20 cas recensés, aucun décès n’a été déploré. Par ailleurs, ils n’ont pas encore identifié les mécanismes biologiques à son origine. Le Dr Christian Templin affirme ainsi que d’autres recherches sont indispensables pour mieux expliquer cette pathologie.
Les femmes ménopausées plus exposées à la maladie
Si les événements malheureux et heureux sont les plus incriminés, d’autres facteurs peuvent déclencher le syndrome du cœur brisé ou heureux comme le physique. Cette étude a révélé que les femmes sont les plus exposées à cette maladie. Elles constituent près de 95% des cas étudiés. Leurs moyennes d’âge pour les deux variantes sont respectivement de 65 ans et de 71 ans.
Cette pathologie survient généralement après la ménopause. Elle se manifeste par de violentes douleurs thoraciques associées à des difficultés respiratoires semblables à une crise cardiaque. Les petits vaisseaux du muscle cardiaque se contractent alors et entraînent la diminution de la circulation sanguine, puis la défaillance du cœur. Elle affecte le ventricule gauche qui prend la forme d’un piège à poulpe.
A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement au syndrome du cœur brisé ou à sa variante du cœur heureux. Les médecins prescrivent uniquement à leurs patients des bêtabloquants dont l’efficacité est pourtant très limitée. Ces molécules ont pour mission de bloquer la production d’angiotensine II, hormone qui fait monter la pression artérielle.