LATE, un nouveau type de démence différent de l’Alzheimer
Rédigé par La Rédaction , le 06 May 2019 à 11h09
LATE, une nouveau type de démence
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la démence est attribuable dans 60 à 70 % des cas à l’Alzheimer. Cette forme de démence est la plus connue et la plus fréquente. Pourtant, il est fort possible que cette maladie ait été diagnostiquée à tort chez des millions de personnes.
Une autre maladie aux symptômes similaires à ceux de l’Alzheimer
Appelée trouble neurocognitif majeur dans le DSM-5 ou Diagnostic and statistical manual of mental disorders, la démence désigne un syndrome caractérisé par un affaiblissement mental global. Elle affecte les facultés psychiques et dégrade progressivement l’affectivité, l’activité volontaire et les conduites sociales du patient. Les déficits cognitifs observés sont multiples et varient en fonction du type de démence.
A ce jour, les experts ont relevé cinq principales formes de démence que sont l’Alzheimer, la démence à corps de Lewy, la démence vasculaire, la démence fronto-temporale et la démence mixte. Toutefois, une équipe de chercheurs internationaux vient d’identifier un nouveau type de démence. Il s’agit d’une maladie distincte même si ses symptômes sont semblables à ceux de l’Alzheimer.
Cette nouvelle forme de démence a été baptisée LATE, qui signifie encéphalopathie TDP-43 à prédominance limbique liée à l’âge. Elle doit son nom à la zone du cerveau affectée et à la protéine à l’origine du changement. D’après cette méta-analyse publiée dans la revue Brain, plus d’une personne sur trois âgée de 85 ans et plus en souffrirait.
Un échec de la quasi-totalité des essais cliniques contre l’Alzheimer
Les manifestations de LATE sont identiques aux symptômes de l’Alzheimer comme une perte progressive de la mémoire qui évolue vers une atteinte des activités quotidiennes. Cependant, son mécanisme est différent. La maladie est associée à la protéine TDP-43 ayant une structure anormale tandis que l’Alzheimer implique les plaques amyloïdes et la protéine tau.
En plus du mécanisme, LATE se différencie par une évolution lente. Par contre, il est possible que la maladie se développe très tôt, dès l’âge de 40 ans. Malheureusement, son diagnostic ne peut être établi de manière précise et définitive qu’après le décès du patient et une autopsie du cerveau. En cas de coexistence avec l’Alzheimer, il est constaté un déclin cognitif accéléré du patient.
La découverte de LATE expliquerait l’échec de 99,6 % des essais cliniques sur les thérapies de l’Alzheimer d’après Peter Nelson, professeur au Centre Sanders-Brown à l’Université du Kentucky et principal auteur de l’étude. Il appelle ainsi à des études plus approfondies sur les biomarqueurs immunologiques des démences pour faciliter leur diagnostic quand les patients sont encore vivants.
Sources :