Infections urinaires, prévenir les crises et les récidives
Rédigé par La Rédaction , le 06 April 2018 à 11h50
Environ une femme sur deux est concernée par les infections urinaires au cours de sa vie.
Les infections urinaires sont 50 fois plus fréquentes chez les femmes. Cela s’explique par leur urètre plus court qui facilite l’ascension des germes vers la vessie. Au moins 50% des femmes en souffriront au cours de leur vie. Toutefois, il est possible d’espacer les crises et d’éviter les récidives.
Adopter des mesures d’hygiène simples mais efficaces
Escherichia Coli ou E. Coli, bactérie naturellement présente dans le tube digestif, constitue le principal responsable des infections urinaires. Dotée de petits crampons lui permettant de se fixer à la paroi de l’urètre et de la vessie, elle se multiplie rapidement pour coloniser les lieux. D’autres germes comme Proteus et Klebsielles sont aussi susceptibles de provoquer les infections urinaires.
Pour environ 33% des femmes touchées, les infections urinaires affectent la qualité de vie au quotidien. Elles souffrent notamment d’une envie pressante et récurrente d’uriner et de fortes douleurs dans le bas du ventre. Pour réduire les crises, les médecins conseillent aux patientes de boire plus de deux litres d’eau par jour, de faire pipi régulièrement et de s’essuyer d’avant en arrière.
Le Dr Isabelle Tostivint, néphrologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, recommande aussi de ne pas utiliser des spermicides, des lingettes et des déodorants pour zones intimes. De même, il est préconisé de se laver une seule fois par jour et de proscrire les douches vaginales. Enfin, il est déconseillé de porter des vêtements serrés.
Prendre des gélules à la canneberge et des probiotiques
L’antibiothérapie est le traitement classique des infections urinaires. En général, les médecins privilégient les traitements de courte durée, entre trois et cinq jours. Ils prescrivent également dans certains cas des traitements minute, des antibiotiques pris en dose unique et éliminés en trois jours dans les urines. En matière de prévention, des produits naturels qui ont déjà prouvé leur efficacité sont disponibles.
Parmi ces produits figurent la canneberge, connue pour son effet anti-cystite grâce à un de ses composants, la proanthocyanidine ou PAC. En plus d’abaisser sensiblement le pH urinaire, la canneberge empêche l’adhésion des bactéries à la paroi vésicale. Néanmoins, il est nécessaire d’en consommer au minimum 36 mg/jour, dosage retrouvé uniquement dans les compléments alimentaires vendus en pharmacie.
Par ailleurs, il est possible de recourir à l’usage de probiotiques locaux pour restaurer la flore vaginale. Celle-ci est souvent perturbée lors de prises répétées d’antibiotiques. L’adoption de ces mesures sur le long terme permet de réduire significativement le dosage des antibiotiques. En cas de fièvre ou de fatigue persistante, il est préférable