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L’hydroxyurée réduit les risques de paludisme chez l’enfant

Rédigé par , le 05 December 2018 à 12h14

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Le paludisme est véhiculé par les moustiques

Le paludisme est véhiculé par les moustiques

Maladie infectieuse, le paludisme ou malaria affecte encore plus de 200 millions de personnes chaque année. D’après les résultats d’une étude publiés dans la revue New England Journal of Medecine, l’hydroxyurée permet de réduire les risques de paludisme chez l’enfant. Egalement appelé hydroxycarbamide, ce traitement est utilisé contre la drépanocytose.

Une molécule dans la liste des médicaments essentiels de l’OMS

Synthétisée pour la première fois en 1869, l’hydroxyurée est une molécule qui se distingue de l’urée par la présence d’un groupe hydroxyle sur l’un des deux atomes d’azote qui la forment. Cependant, son intérêt pour la médecine n’a été découvert qu’en 1960. Depuis plus de 25 ans, elle est prescrite comme traitement de la drépanocytose ou anémie falciforme.

L’hydroxyurée est d’une grande efficacité. Elle est utilisée afin de prévenir ou d’atténuer les crises vaso-occlusives sévères, les syndromes thoraciques et les risques d’accident vasculaire cérébral provoqué par la drépanocytose. Il s’agit d’une maladie génétique due à la mutation sur le gène qui code l’hémoglobine. La drépanocytose peut avoir des complications aiguës et nécessiter une prise en charge rapide.

L’hydroxyurée est inscrite sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé, mise à jour en 2013. De nombreuses études sérieuses ont établi son efficacité sur la réduction de la mortalité et des évènements douloureux, les atteintes d’organes, etc. Outre son efficacité, ce traitement présente l’avantage d’être facile à prendre et peu onéreux.

Des enfants deux fois moins susceptibles d’attraper le paludisme

Il est établi que les personnes porteuses d’une copie du gène de la drépanocytose bénéficient d’une immunité partielle contre le paludisme. Par contre, aucune étude n’a fait mention à ce jour d’une protection contre cette maladie infectieuse chez les enfants drépanocytaires traités avec l’hydroxyurée. Pourtant, les auteurs de l’essai « Reach » ont observé ce phénomène sur des enfants africains.

« Reach », pour Realizing Effectiveness Across Continents with Hydroxyurée, est une étude réalisée sur 600 enfants africains, âgés d’un à 10 ans. Pendant 6 mois, il leur a été administré une pilule d’hydroxyurée à des doses croissantes. Les participants ont enregistré une baisse de 55% des douleurs, de 38% des infections et de 70% des décès.

Par ailleurs, les enfants drépanocytaires soignés avec de l’hydroxyurée ont 51% de chance de ne pas contracter le paludisme. Selon les auteurs de l’étude, les raisons et le mécanisme en jeu restent à définir. Cependant, ils recommandent l’élargissement de l’accès à ce médicament, en particulier pour les enfants africains qui représentent 75% des patients dans le monde.

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La Rédaction

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