Apnée du sommeil : un nouvel implant révolutionnaire pour ne pas mourir d’un infarctus

L’agence américaine du médicament autorise un implant pour lutter contre l’apnée du sommeil. Cette maladie provoque une grande somnolence et de nombreux infarctus. L’appareil permet la réduction de 68 % des symptômes de cette apnée. 

3 millions de Français sont touchés. 12 à 18 millions d’Américains en souffrent. Alors qu’elle augmente fortement les  risques d’accidents du travail ou de la route en raison de la somnolence qu’elle provoque, l’apnée du sommeil reste pourtant une maladie chronique très méconnue. Un nouvel implant serait le remède miracle.

Un nouvel implant pour éviter les infarctus et le développement du cancer

Des arrêts brefs et involontaires de la respiration, voici comment se manifeste l’apnée du sommeil. Jeudi dernier, l’agence américaine des médicaments (Food and Drugs administration, FDA) a donné son autorisation pour la mise sur le marché d’une sorte d’implant. Il permettrait de limiter tous les symptômes : outre la somnolence, la baisse de l’oxygène dans le sang provoque l’accélération du rythme cardiaque et l’augmentation de la pression artérielle, ce qui conduit parfois à des infarctus. D’autres études montre que le SAOS (syndrome d’apnée obstructive du sommeil) développe les cellules cancéreuses et le diabète de type 2.

L’appareil fonctionne comme un pacemaker. Il stimule électriquement le nerf moteur de la langue appelé le nerf hypoglosse. L’apnée est souvent provoqué par un relâchement excessif des muscles, et donc de la langue durant le sommeil. La respiration est alors bloquée, et les personnes qui en souffrent se réveillent très régulièrement. Ainsi, la pile implantée sous la peau dans le haut de la poitrine projette ainsi la langue en avant et laisse davantage d’espace pour la circulation de l’air. Il suffit d’activer l’implant à l’aide d’une télécommande le soir, et le désactiver dès le réveil.

60 % des apnéiques ne se soignent pas

Jusqu’alors, 60 % des malades ne cherchaient pas de traitements adaptés à leur forme d’apnée. De plus, les remèdes proposés à la libre vente dans les pharmacies ne sont que très rarement adaptés aux apnéiques. La seule technique quelque peu efficace est la « ventilation en pression positive continue » ou CPAP en anglais. Elle consiste à mettre un masque qui ventile le nez constamment pour que les voies respiratoires restent ouvertes. Certains malades arrêtent en raison de son aspect contraignant et de son efficacité limitée.

Aujourd’hui, cette thérapie représente une avancée majeure dans le traitement de l'apnée du sommeil pour un certain nombre de malades" selon le Dr Meir Kryger, professeur à l’université de médecine de Yale, dans le Connecticut. En effet, selon une étude publiée en début d’année dans la revue médicale américaine, New England Journal of Medicine, l’appareil réduirait de 68 % des symptômes d’apnée du sommeil.