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Les séropositifs militent pour le droit à l’oubli

Rédigé par , le 04 December 2017 à 11h24

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Discrimination et SIDA

Discrimination et SIDA

A ce jour, il n’existe pas encore de traitements en mesure de guérir complétement les malades du Sida. Cependant les protocoles actuels limitent énormément les décès et les risques de contaminations, facilitant ainsi le quotidien de la plupart des séropositifs. Pourtant, les personnes séropositives font l’objet de discriminations comme l’impossibilité d’exercer certaines professions. 

Une pétition « Séropositifs ou solidaires de personnes séropositives »

En septembre dernier, l’entrepreneur Camille Genton, à la tête de neuf restaurants, a lancé le manifeste « Nous sommes tous positif.ve.s » sur le site YouScribe. Lui-même séropositif, il dénonce avec cette initiative la double peine que subissent au quotidien les séropositifs et les malades du Sida. Deux ex-ministres de la Santé, Roselyne Bachelot et Marisol Touraine, ont d’ailleurs signé la pétition.

Camille Genton a notamment pointé du doigt les nombreuses discriminations auxquelles ils doivent faire face en plus des remarques désobligeantes sur leur maladie. A titre d’exemple, bon nombre de cabinets médicaux refusent encore de les recevoir et de les soigner. En milieu professionnel, ils doivent également garder secret leur séropositivité au VIH afin d’assouvir leurs ambitions de carrière.

Par ailleurs, ils éprouvent les pires difficultés pour obtenir un crédit. Ils doivent généralement mentir à leurs banquiers et assureurs. Dans le cas contraire, ils doivent payer une surprime qui peut s’élever jusqu’à 300% du tarif normal. Certains pays ont même restreint l’entrée sur leur territoire aux personnes séropositives et les malades du Sida.

Pour une égalité totale et inconditionnelle des chances et de traitement

Par leur action, les signataires du manifeste veulent mettre fin à la « sérophobie » en France. Le pays compte 150 000 malades et 7 000 nouvelles contaminations chaque année. Or, les nouveaux traitements antirétroviraux permettent de rendre indécelable la charge virale. Les séropositifs ne peuvent plus transmettre le virus et leur espérance de vie a augmenté.

Dans de nombreuses situations, ils sont ainsi réduits à leur statut de malade. Pour y remédier, Act Up et Aides, associations de lutte contre le Sida, demandent à ce qu’ils bénéficient aussi du droit à l’oubli. Depuis février, les patients guéris d’un cancer ou de l’hépatite C peuvent ne plus mentionner leur maladie après un délai variable selon la pathologie.

Quelques progrès ont été enregistrés mais demeurent insuffisants. Les personnes séropositives sous traitement ont par exemple été intégrées à la grille référence de la convention AERAS ou s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé. Néanmoins, les assureurs peuvent toujours appliquer une majoration de 100%. Autrement dit, elles paient deux fois plus que les personnes normales. 

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