Zika : un problème devenu mondial qui incite les laboratoires à rechercher un vaccin
Rédigé par La Rédaction , le 04 February 2016 à 11h40
Les laboratoires de recherche ont annoncé les débuts des études pour trouver un vaccin contre le virus du Zika, dont l’épidémie prend une ampleur mondiale.
Responsable de la fièvre de Zika, le Zika a longtemps été considéré comme inoffensif depuis sa découverte en Ouganda en 1947. Asymptomatiques dans la majorité des cas, les différentes épidémies d’infections de cette dernière décennie ont pourtant hissé le virus au rang d’urgence de santé publique de portée mondiale.
Projet de développement de vaccin par Sanofi Pasteur
Si les infections à Zika se manifestent généralement par de la fièvre, des maux de tête ou des éruptions cutanées, la dernière épidémie au Brésil a fait augmenter les cas de microcéphalies. L’OMS a ainsi tiré la sonnette d’alarme, le virus de Zika étant déjà présent dans une vingtaine de pays du continent américain avec plus de deux millions de personnes infectées.
Le virus de la Dengue et celui de Zika affichant une similarité de 60%, Sanofi Pasteur espère devancer ses concurrents dans la course au développement d’un vaccin. Le groupe a en effet commercialisé en décembre 2015 le premier vaccin contre la Dengue. Grâce à son expérience et ses infrastructures, le géant français pense être capable de mettre au point rapidement son vaccin et à un coût moindre.
La concurrence s’annonce pourtant féroce. D’autres géants pharmaceutiques comme GSK et le NIAID sont aussi en course dans le développement d’un vaccin contre le virus de Zika. De même, un consortium américain et sud-coréen a annoncé son programme de tests de vaccin à ADN en phase préclinique.
Risque de contamination par voie sexuelle
Après l’annonce de 404 cas de microcéphalies confirmés au Brésil, la propagation rapide du Zika accentue les craintes au niveau mondial. De plus, il est désormais vérifié que le virus se transmet sexuellement. Même en l’absence de vecteur, les individus rentrant de voyage dans un pays où le Zika est présent peuvent potentiellement contaminer d’autres personnes lors de rapports sexuels non protégés.
Ce mode de transmission a déjà été suspecté auparavant. Un cas de transmission interhumaine a notamment été rapporté aux Etats-Unis en 2011. Par ailleurs, les chercheurs ont décelé dans le sperme d’un malade la présence du virus de Zika en 2015. Pour les femmes enceintes, il est ainsi primordial de se protéger afin de prévenir les risques de malformation fœtale.
Néanmoins, les spécialistes se veulent rassurants. La transmission du virus par voie sexuelle ne devrait pas influer sur la dynamique de l’épidémie. Les moustiques demeurent le principal facteur de risque de propagation du Zika. Pour plus de précautions, l’utilisation du préservatif est tout de même fortement conseillée dans les zones d’endémie.