Surprenant : des mini-cœurs cultivés en laboratoire
Rédigé par Emmylou Drys , le 01 July 2014 à 15h10
Des chercheurs écossais cultivent en laboratoire des milliers de cœurs version miniature, dans le but d’étudier et de soigner des pathologies cardiaques
On connaissait déjà les cultures de cellules en laboratoire pour toute sorte d’avancée scientifique, mais celle-ci est inédite. En effet, les chercheurs de l’université d’Abertay en Ecosse sont en train de faire un élevage de cœurs microscopiques au sein de leur laboratoire. Ils placent beaucoup d’espoirs dans cette culture, qui est une première mondiale. En effet, cela permettrait de mieux étudier certaines pathologies du coeur, sachant que les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de décès dans le monde.
Des cellules cardiaques d’un millimètre
Si le début de l’article semble encore flou pour vous, il est nécessaire de préciser que ce ne sont pas de « vrais » cœurs qui sont ici cultivés en nombre, mais des milliers de petites cellules cardiaques mesurant à peine un millimètre chacune.
Dans ces cellules sont injectées les virus de certaines pathologies cardiaques afin d’observer le processus du développement de la maladie et ses conséquences sur l’organe. Les cellules sont également injectées de médicaments ou traitement en tout genre ayant pour objectif de soigner ces maladies, voire les éradiquer.
L’exemple de l’hypertrophie du cœur
L’une des maladies qui est observée et étudiée par le Dr Nicolai Zhelev, le principal chercheur de cette expérimentation, est l’hypertrophie du cœur, également connue sous le nom de cardiomégalie. Cette maladie est caractérisée par un accroissement de la taille de l’organe, souvent dû à un autre problème de santé.
Ces cœurs microscopiques pourraient alors permettre de découvrir de nouveaux traitements : « nous pouvons travailler en une expérience sur 1 000 cœurs humains et tester de grandes quantités de substances, ce que nous ne pouvons pas faire avec des animaux » explique l’un des chercheurs de l’expérimentation. D’ailleurs, certains résultats sont déjà là : il semble qu’un traitement utilisé pour le cancer pourrait prévenir l’hypertrophie du cœur.
Les travaux des chercheurs écossais ont été exposés au congrès mondial de la biotechnologie de Valence en Espagne. La communauté scientifique a bon espoir de pouvoir soigner par la suite plus de pathologies liées au coeur, par exemple pouvoir régénérer du tissu cardiaque.