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Deuxième opération de transplantation utérine réussie

Rédigé par , le 01 March 2016 à 12h34

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La transplantation utérine est porteuse d'espoir pour les femmes privées d'utérus.

La transplantation utérine est porteuse d'espoir pour les femmes privées d'utérus.

Une équipe médicale de l'Université de Gothenburg a réalisé avec succès la première greffe d'utérus en 2013. Récemment, la Cleveland Clinic aux Etats-Unis a annoncé avoir réussi la seconde opération du genre. La France leur a emboîté le pas. Les autorités autorisent les tests cliniques pour une transplantation utérine. 

Un espoir contre l'infertilité irréversible chez la femme

La greffe de l'utérus est une intervention chirurgicale lourde comportant certains risques tels que le rejet de l'organe transplanté durant la grossesse. Cette opération consiste à greffer un utérus sain chez deux catégories de femme. La première souffre du syndrome de Rokitansky-Küster-Hauser ou absence congénitale d'utérus. La deuxième est atteinte de dysfonctionnement suite à une ablation ou des pathologies majeures.

L'équipe médicale de la Cleveland Clinic a réalisé la transplantation utérine sur une femme de 26 ans née sans utérus. Cette malformation congénitale affecte environ une femme sur 4 500 dans le monde. L'utérus transplanté provient d'une donneuse vivante. Après une intervention chirurgicale d'une durée de 9 heures, la patiente se porte bien et se trouve actuellement dans un état stable.

Il s'agit d'une avancée importante qui suscite de réels espoirs chez les femmes souffrant d'une infertilité irréversible. A ce jour, l'Université médicale de Gothenburg a réalisé neuf greffes d'utérus. Ces transplantations ont permis de donner cinq grossesses et quatre naissances dont la première est survenue en septembre 2014 après presque 8 mois de grossesse.

Une intervention très coûteuse et des questions d'éthique

La greffe d'utérus constitue un progrès majeur dans le domaine de la médecine reproductive. A long terme, les spécialistes voient même en la transplantation utérine une alternative viable à la gestation pour autrui. Cependant, cette intervention soulève quelques questions d'éthique auxquelles il est impératif d'apporter des réponses dans un futur proche.

La première concerne son coût élevé. Une transplantation utérine coûte près de 100 000 euros par patiente. Par conséquent, il est indispensable de mettre en place des équipes spécialisées et consacrées uniquement à cette intervention. La seconde réside dans sa complexité nécessitant la mobilisation d'importants moyens logistiques. Le prélèvement prend plus de dix heures et la greffe dure en moyenne six heures.

Une autre grande question se pose sur les donneuses. L'équipe médicale suédoise a choisi des donneuses vivantes, issues de la famille de la patiente. A l'inverse, les protocoles européens recommandent des donneuses en état de mort cérébrale ou décédées. Cela pose un problème de timing. Le prélèvement de l'utérus devrait alors s'opérer avant celui du pancréas, du cœur et des reins. 

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La Rédaction

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