Un podcast sur la chlamydia pour briser les tabous des IST

Il arrive qu’une IST ou infection sexuelle transmissible ne soit découverte qu’après des mois, voire des années. Pour cause, les personnes infectées ignorent les symptômes. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile de parler de sexualité dans la société. Les podcasts aident à délier les langues et briser les tabous.

Un podcast sur un ton amusant pour sensibiliser sur la chlamydia

La chlamydia est une IST causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. A ce jour, elle reste l’infection sexuellement transmissible la plus répandue chez les jeunes. Méconnue et taboue, elle présente une augmentation constante du nombre des cas diagnostiqués. Les personnes de 15 à 34 ans sont les plus touchées, avec une proportion plus élevée chez les jeunes filles.

Produit par Nouvelles Ecoutes, le podcast intitulé « Qui m’a filé la chlamydia ? » a pour but de sensibiliser sur la chlamydia. Il raconte en 5 épisodes l’histoire d’Anouk Perry, journaliste de 25 ans. Elle se fait dépister après un SMS d’un ancien amant. Il lui apprend qu’il a attrapé la chlamydia et lui recommande de se faire dépister.

Le résultat du test de dépistage d’Anouk Perry est positif. La jeune femme se lance alors dans une enquête pour découvrir la personne qui lui a transmis l’IST. Se voulant être pédagogique, ce podcast adopte un ton drôle et léger. La gynécologue obstétricienne Laura Berlingo répond aux questions de la journaliste et apporte une parole experte.

Un podcast informatif et entrainant pour dédramatiser la chlamydia

Chaque année, plus de 250 000 personnes attrapent une infection à chlamydia en France. La hausse des nouveaux cas diagnostiqués inquiète les autorités sanitaires. En effet, la chlamydia est une maladie silencieuse dans la majorité des cas. Or, cette IST est susceptible d’engendrer des problèmes de fertilité chez les femmes ou des complications lors de la grossesse.

Grâce à son témoignage dans ce podcast, Anouk Ferry espère dédramatiser la chlamydia, une IST toujours taboue. La journaliste regrette notamment que les cours d’éducation sexuelle ne parlent pas de cette infection. Les enseignants incitent les jeunes à mettre un préservatif pour se protéger principalement d’une grossesse non désirée, du Sida et de certaines maladies bien connues du public.

Par ailleurs, ce podcast encourage les personnes à risque à se faire dépister. Beaucoup n’osent pas faire le dépistage par peur d’être stigmatisés par leur entourage. Quant aux personnes qui sont dépistées positives, elles préfèrent souvent ne pas le partager. Elles ont honte de prévenir leurs partenaires sexuels. Pourtant, garder le silence favorise la progression de la bactérie.

Sources :  LeFigaro.fr