Tétraplégique, il réussit à bouger son bras grâce à une puce dans son cerveau
Rédigé par Céline Le Goff , le 26 June 2014 à 16h12
Credit: The Ohio State University Wexner Medical Center/Battelle
Un jeune homme paralysé depuis ses 23 ans a réussi à bouger sa main par la pensée grâce aux recherches de plusieurs scientifiques. Les chercheurs eux-mêmes ne s’attendaient pas à de si grands résultats.
La puce transmet des informations à une manchette qui stimule les muscles
Le patient, Ian Burkhart, est devenu tétraplégique au cours de ses 23 ans lors d’un accident de plongée. Incapable de bouger un seul muscle en dessous de la nuque depuis, il n’a pourtant jamais perdu espoir de voir sa situation s’améliorer. Il a alors auditionné à un test pour une nouvelle procédure dans le but de guérir les paralysés et a eu la chance d’être sélectionné.
Au cours de ce test, des médecins du Wexner Medical Center de l’Université de l’Ohio, associés à l’organisation non-lucrative Battelle, lui ont implanté en avril dernier une puce de 4mm de large composée de 96 électrodes dans le cerveau. Cette puce, câblée à un ordinateur grâce à un port installé sur le haut du crâne du patient, permet de décrypter et de communiquer les informations et les commandes envoyées par le cerveau. Un algorithme décode alors ces informations et ajoute d’autres commandes pour remplacer celles de la colonne vertébrale. L’ordinateur transmet toutes ces données à une manche d’électrodes posée sur le bras du patient, dont les 20 électrodes envoient à leur tour des signaux pour activer les fibres musculaires. Ce processus permet de provoquer un mouvement du bras.
L’invention permet de réaliser 20 mouvements différents de la main
Pour pouvoir développer un tel système, l’équipe avait étudié l’activité cérébrale du patient et avait analysé chaque fibre musculaire. Ils ont repéré les zones cérébrales activées lorsque Ian Burkhart pensait à bouger ses bras et mains. L’appareil alors créé peut réaliser 20 mouvements différents de la main, et cela en près d’un dixième de seconde.
Le patient a réussi à serrer partiellement le poing et à saisir une cuillère. Les médecins assistant au test ont été très émus et ne s’attendaient pas à une si grande réussite. Ian Burkhart a décrit une sensation étrangère physiquement mais à un sentiment d’espoir et d’excitation émotionnellement. En effet, cette invention ouvre une opportunité pour tous les paralysés, c’est la première fois qu’un patient utilise son esprit pour bouger une partie de son propre corps et non des bras robotisés.