Des prothèses sportives toujours plus perfectionnées

Se tenant à Rio du 7 au 18 septembre, les jeux paralympiques 2016 réunissent plus de 4 250 athlètes handicapés qui vont concourir dans 24 disciplines différentes. Grâce à des prothèses sportives de plus en plus perfectionnées, certains sont capables de réaliser des performances proches de celles des athlètes valides. 

Des prothèses orthopédiques sur-mesure et plus souples

Les athlètes amputés utilisent de nos jours des prothèses orthopédiques conçues spécialement pour la pratique sportive. Elles leur donnent la possibilité de reprendre leurs activités dans des conditions quasiment identiques. Les progrès technologiques de ces dernières décennies leur permettent en outre de repousser leurs limites physiques et d’optimiser leurs performances de course au détriment des notions telles que le confort et l’esthétique.

Ces prothèses orthopédiques sportives sont en général constituées de trois principaux éléments que sont l’emboîture, le manchon intermédiaire et le pied prothétique. Elles sont conçues et fabriquées sur-mesure suivant la morphologie de l’athlète et les caractéristiques du membre amputé. L’objectif est d’obtenir un maximum d’efficacité en course grâce à l’amélioration de l’aérodynamisme et une meilleure restitution de l’énergie.

Par ailleurs, les prothèses handisports d’aujourd’hui sont réalisées avec du titane et de la fibre de carbone. Ces matériaux couramment utilisés dans le domaine de l’aérospatiale sont choisis pour leur résistance, leur légèreté et leur souplesse, ce qui permet de créer et de fabriquer des appareils plus performants que n’importe quelle prothèse orthopédique classique.

Une large variété de prothèses sportives et des polémiques

Il existe à l’heure actuelle plusieurs types et modèles de prothèses orthopédiques sportives. Le Flex-Foot, plus connu sous les noms de Cheetah et de lame, est le plus répandu. Semblable à une patte d’un guépard, il permet aux athlètes amputés de la jambe en-dessous des genoux de pratiquer des disciplines comme le saut en longueur.

Pour les athlètes amputés au-dessus des genoux, les fabricants de prothèses ont mis au point le Total Knee. Remplaçant le genou et les muscles manquants, il est doté de calculateur intégré et de système de dépressurisation hydraulique. Pouvant être couplé à une lame, le Total Knee s’adapte à la posture et la démarche de son utilisateur.

Si ces prothèses handisports offrent aux athlètes handicapés l’opportunité de refaire du sport, elles font également l’objet de vives polémiques. Durant les jeux paralympiques de Londres, Oscar Pistorius a notamment soulevé des problèmes d’équité après la course sur 200 mètres. Arrivé 6ème de cette même course, Clavel Kayitaré, handicapé à une jambe mais ne portant pas de prothèse orthopédique, s’est ainsi estimé désavantagé.