Disneyland Paris assigné en justice pour discrimination
Rédigé par Emmylou Drys , le 07 July 2014 à 11h15
Disneyland Paris est accusé de discriminations envers les personnes handicapées mentales
L’Unapei (Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants Inadaptés) a porté plainte contre Disneyland pour discrimination envers les personnes en situation de handicap mental. Le groupe se défend de toute intention dans ce sens.
Space Mountain, Némo, Indiana Jones ou encore Rock’n’Roller Coaster, voici quelques noms d’attractions que vous pourrez tester si vous passez un séjour à Disneyland Paris. Seulement, cela risque d’être plus compliqué si vous êtes accompagné d’une personne souffrant de handicap mental. En effet, à plusieurs reprises, l’Unapei a reçu des plaintes de familles ayant souffert de discriminations à l’encontre de personnes handicapées.
Une discrimination au faciès
En mars dernier, la famille de Murielle décide d’aller faire un tour à Disneyland Paris. Sa sœur est trisomique mais totalement autonome, ce qui ne devrait poser aucun problème pour accéder aux attractions. Seulement, une fois arrivés dans les barques de l’attraction Pirates des Caraïbes, « mes parents sont apostrophés par un membre du personnel, demandant que ma sœur quitte l’embarcation » raconte Murielle dans sa lettre à l’Unapei.
«J’interviens et explique combien c’est ridicule, qu’il n’y a aucune raison objective de lui faire faire la file à part, qu’elle est autonome, que rien ne justifie cette mesure, sinon de cibler le handicap, de l’étiqueter davantage alors qu’elle en porte déjà des stigmates très visibles» dénonce-t-elle par la suite.
Problème supplémentaire, l’entrée à une des attractions lui est complètement interdite car une seule personne handicapée à la fois est autorisée par attraction et une jeune fille en chaise roulante avait déjà pris place.
Une procédure habituelle pour Disney
De son côté, le géant du divertissement se dit tout à fait surpris de la plainte déposée par l’Unapei et se défend de toute intention discriminatoire. Le groupe explique simplement suivre les procédures habituelles, c’est-à-dire qu’il faut obtenir un pass prioritaire pour les personnes en situation de handicap et faire la queue par la sortie. Cela impose également plusieurs règles comme l’obligation d’être accompagné par une personne valide.
Cette procédure s’effectue dans l’unique objectif de garantir la sécurité de tous dans l’attraction : « c’est notre seul mot d’ordre » explique Daniel Delcourt, directeur général adjoint. « Nous devons reconnaître les personnes en situation de handicap et savoir où elles se trouvent dans l'attraction, c'est essentiel en cas d'évacuation » explique par la suite le groupe Disneyland Paris dans un communiqué. Il se dit ouvert à la discussion afin d’améliorer certaines procédures. Affaire à suivre.